Un automne hybernal

PARIS, VITRY-SUR-SEINE, SAINT-PAUL DE VENCE - Fabrice Hyber est de nouveau partout. Après une éclipse forcée qui l’avait rendu discret ces dernières années, les efforts conjugués de trois institutions, le Palais de Tokyo à Paris, le Mac/Val à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence (Alpes-Maritimes), le remettent sur le devant de la scène avec des manifestations complémentaires illustrant les préoccupations de cet amoureux du trop-plein et de l’excès. Y sont lisibles la nécessité de l’expérimentation tant pour l’artiste que le public, la nature hybride, virale et organique de l’œuvre d’art toujours tentée par le changement et la métamorphose, ou le besoin de court-circuiter modes de pensée et habitudes.

D’un lieu à l’autre on passe des tentaculaires « Peintures homéopathiques », véritables story-boards effectuant la synthèse des problématiques posées, aux célèbres « POF » (« Prototypes d’objets en fonctionnement ») dont l’usage est à décider par chacun. De nouvelles œuvres telle une Maison des vents (2012) déclenchant une tempête une fois sa porte ouverte ou un Sol éponge (2012) très peu praticable attestent qu’Hyber n’a rien perdu de sa verve inventive, à la fois drôle et pertinente.