Art contemporain - Prix

Les nommés du prix Marcel Duchamp 2022

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · lejournaldesarts.fr

Le 14 janvier 2022 - 461 mots

PARIS

Si la peinture est commune aux quatre lauréats, ils ont majoritairement une pratique pluridisciplinaire.

Giulia Andreani © Photo Joseph Ballu, courtesy Galerie Max Hetzler - Mimosa Echard © Camille Vivier - Ivan Argote © Claire Dorn - Philippe Decrauzat © Courtesy Praz Delavallade
Giulia Andreani, Mimosa Echard, Ivan Argote et Philippe Decrauzat.
© Joseph Ballu, courtesy Galerie Max Hetzler © Camille Vivier © Claire Dorn © Courtesy Praz Delavallade

Le prix Marcel Duchamp récompense chaque année un artiste français ou résidant en France. Les noms des quatre finalistes de la 22e édition viennent d’être dévoilés par Claude Bonnin, président de l’ADIAF (Association pour la diffusion internationale de l’art français). Les travaux de Giulia Andreani, Iván Argote, Philippe Decrauzat et Mimosa Echard seront présentés dans une exposition collective au Centre Pompidou à partir du 4 octobre 2022. Le lauréat sera annoncé dans la foulée. 

Giulia Andreani (1985), est diplômée de l’Académie des beaux-arts de Venise. Elle vit et travaille à Paris, et pratique la peinture d’histoire à partir d’images d’archives. La seule couleur qu’elle applique sur la surface de sa toile est le gris de Payne, renvoyant à l’aspect miroité des daguerréotypes et photographies anciennes. Elle représente des crânes de cardinaux inspirés des momies de Palerme, ou des femmes au travail remplaçant les hommes partis au front lors de la Première Guerre mondiale. Lors de sa résidence à la Villa Médicis, elle s’est intéressée aux premières femmes ayant eu accès au grand prix de Rome. Elle est représentée par la galerie Max Hetzler.

Iván Argote (1983) est né à Bogota, dans une famille engagée dans le syndicalisme et la gauche colombienne, ce qui l’a très tôt sensibilisé à la politique. En 2011, il se fait connaître en se filmant en train de taguer deux tableaux de Mondrian exposés au Centre Pompidou à Paris. Par l’usage de la vidéo, sculpture, performance ou peinture, il questionne notre rapport intime aux autres, au pouvoir, aux institutions et aux systèmes de croyance, tout en soulignant la part d’absurdité du monde. Il est représenté par la galerie Perrotin.

Philippe Decrauzat (1974), originaire de Lausanne (Suisse), vit et travaille à Paris. Son œuvre repense l’héritage de l’abstraction du XXe siècle, du constructivisme russe aux distorsions perceptives de l’Op Art. Par une multitude de lignes qui se synchronisent en motifs ondulants, superposés et entrelacés, il crée une abstraction qui puise son inspiration dans le graphisme, l’architecture, la littérature, le cinéma ou la musique. Nourri de cette culture visuelle populaire, il la réinterprète par le dessin, la peinture murale, mais aussi la sculpture ou l’installation. Il a été exposé en 2018 chez Praz-Delavallade.

Mimosa Echard (1986) a grandi dans une communauté écologique des Cévennes. Dans ses peintures et installations, elle explore des états situés entre le monde naturel et celui de la société de consommation. Dans ces écosystèmes hybrides, les contradictions s’affrontent. L’écologie personnelle qu’elle développe se matérialise par des mélanges de pâtes, résines, graines, gélules et autres objets, soulevant les paradoxes de notre écologie d’aujourd’hui, le tout dans un certain chaos, comme dans sa série des Numbs exposée en 2021 chez Chantal Crousel
 

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