La Mairie veut une nouvelle esthétique pour Paris

Les adjoints d’Anne Hidalgo, répartis en sept groupes de travail, plancheront jusqu’en juin sur ce remodelage planifié de l’espace public parisien. Dès janvier, un concours sera lancé pour définir la ligne des « objets totémiques » du mobilier urbain. Pour l’exécutif parisien, l’objectif n’est pas d’imposer le nouveau banc Alphand ou la colonne Morris de 2020, mais plutôt de « donner un référentiel d’action pour les différents concessionnaires de l’espace public, selon Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire, pour un pied d’arbre, une piste cyclable, il faudra trouver un panel qui s’imposera à tous. »

La Ville se veut volontariste sur la place accordée à la nature : la végétalisation sera un « pilier fondamental » du prochain plan local d’urbanisme (PLU). Des normes esthétiques, déterminées par les habitants à l’échelle d’une rue ou d’une impasse, feront également leur entrée dans le document de planification de l’urbanisme.

Sur le plan patrimonial, la Ville va lancer une étude de l’histoire de l’esthétique parisienne, à laquelle contribueront des spécialistes d’horizons divers, « même ceux critiques de notre travail », promet Emmanuel Grégoire. En avril, une grande exposition au Pavillon de l’Arsenal en présentera les résultats. Cette contribution ne semble, en revanche, pas remettre en cause les icônes du mobilier urbain parisien : « Penser de nouvelles fontaines ne veut pas dire qu’on va enlever les fontaines Wallace » [voir ill.], s’empresse de préciser l’adjointe au patrimoine, Karen Taïeb.