Disparition

Colin Cyvoct (1947-2019)

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 1 juillet 2019 - 354 mots

PARIS

Notre collaborateur de L’Œil, et par ailleurs artiste, est décédé brutalement d’un arrêt cardiaque le 28 juin dernier.

Colin Cyvoct (1947-2019)
Colin Cyvoct (1947-2019)

Si l’on peut être critique d’art sans être artiste, être un artiste apporte indiscutablement un regard particulier sur ses « confrères ». C’est ce regard singulier que Colin Cyvoct, décédé vendredi 28 juin d’un arrêt cardiaque alors qu’il nageait, offrait aux lecteurs de L’Œil (groupe Artclair) depuis près de 15 ans.

Né à Alger en 1947, dernier né d’une fratrie qui comptait 9 frères et sœurs, il a été formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Arrive Mai 68, il a alors 21 ans et participe naturellement, compte tenu de ses engagements politiques, à l’atelier d’affiches des Beaux-Arts. L’époque est au militantisme. Il expose plusieurs fois au Salon de la Jeune Peinture où sont également présents Gilles Aillaud et Henri Cueco.

Colin Cyvoct est un peintre, tendance peinture abstraite, marqué à ses débuts par Paul Rebeyrolle. Il pratiquait également volontiers le dessin, dans un esprit Pop Art, s’amusant à détourner les codes de la consommation. Ses travaux ont essentiellement été acquis par des collectionneurs privés en France et en Suisse (Galerie Barbara Polla).
Soucieux d’animer l’espace public, il avait été à l’initiative en 2000 d’une exposition dans le métro parisien intitulée « Toiles en liberté ».

Il ne concevait pas son métier d’artiste sans un engagement social et a longtemps travaillé dans l’unité de gériatrie de l’hôpital Bicêtre en région parisienne où il invitait des personnes âgées à venir à son atelier pour peindre ou le voir œuvrer.

Il collaborait à L’Œil depuis 2005 et couvrait principalement les expositions d’artistes modernes et contemporains. Il s’efforçait toujours de mettre ses goûts de côté pour juger une œuvre et une exposition avec objectivité tout en apportant sa sensibilité de peintre pour comprendre le geste de l’artiste de l’intérieur. Très attentif à l’histoire, soucieux d’exactitude scientifique, il était curieux de tout. 
La rédaction de L’Œil très attristée par cette brutale disparition gardera dans son souvenir son regard bienveillant et pénétrant tout à la fois. 

Ses obsèques auront lieu mercredi 3 juillet dans le cimetière familial à proximité de Blois.
 

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