Carlton Hobbs, célèbre antiquaire de New York vendrait-il des faux ?

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 20 octobre 2008 - 346 mots

NEW YORK (U.S.A) [20.10.08] – Le New York Times publie un rapport sur l’activité de l’antiquaire Carlton Hobbs, connu pour ses articles de qualité à des prix raisonnables. Hobbs vendrait de fausses antiquités depuis trois ans.

Carlton Hobbs vend, depuis trois ans, des antiquités d’une excellente qualité à des prix défiant toute concurrence dans sa maison aux 51 pièces d’une valeur de 10.6 millions de dollars dans l’Upper East Side de Manhattan. Hobbs, d’origine anglaise, jouit d’une très bonne réputation depuis son arrivée à New York en 2005 et semble avoir peu en commun avec son frère et ex-associé, John Hobbs, impliqué depuis plusieurs mois dans un scandale l’accusant d’avoir fabriqué et vendu de fausses antiquités. John Hobbs a fermé boutique au printemps 2008, après que le Sunday Times de Londres et le New York Times ont publié des preuves de son activité frauduleuse.

Carlton Hobbs continue de recevoir, sur rendez-vous, ses clients que la crise économique n’inquiète pas. Pourtant, un article est publié par le New York Times en octobre 2008, à partir d’une enquête mené par un particulier - à la demande d’un restaurateur d’art en litige avec l’antiquaire. Elle décrit l’activité de Hobbs et est transmise au journal par le fils de John Hobbs, suggèrant que l’activité de Carlton pourrait ne pas être très honnête.
Comme son frère, Carlton Hobbs aurait fait appel au talent de Dennis Buggins, un restaurateur de mobilier anglais, pour concevoir, puis vendre, des antiquités fabriquées de toutes pièces. L’entreprise Carlton Hobbes a récemment annoncé que certains de ses articles avaient été acquis – achetés ou prêtés - par des musées tels que le Louvre, le J. Paul Getty Museum, le Rijksmuseum, le Victoria & Albert Museum ou encore le Musées des Beaux Arts de Boston.

Le FBI ne s’est pas prononcé sur l’affaire, mais la Metropolitan Police anglaise affirme que John et Carlton Hobbs vont probablement échapper à toute mesure judiciaire, puisque personne n’a porté plainte contre eux. Il semble qu’aucun acheteur ne veuille admettre qu’il ait pu être dupé par l’imposteur.
[Source : The New York Times]

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque