Biennale - Design - École d'art

Thierry Mandon : un politique « pro-business » pour le design à Saint-Étienne

Directeur de la Cité du Design à Saint-Étienne

Par Francine Guillou · Le Journal des Arts

Le 5 septembre 2018 - 499 mots

Thierry Mandon en 2015.
Thierry Mandon en 2015.

1957 Thierry Mandon naît à Lausanne en Suisse. Après une enfance et une adolescence passées dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, l’étudiant intègre l’Institut d’études politiques de Paris en 1984. Sur les bancs de Sciences Po, entre Isabelle Giordano (actuelle directrice d’Unifrance Films) et l’écrivain Alexandre Jardin, il rencontre Arnaud Montebourg, futur ministre, et Laurent Beccaria, futur éditeur, avec lesquels il se lie d’amitié.

1988 Âgé de seulement 30 ans, il devient le plus jeune parlementaire à siéger à l’Assemblée nationale au cours de la IXe législature (1988-1993). Le nouveau député de l’Essonne, encarté au Parti socialiste (PS) depuis 1981 et proche de Laurent Fabius, dirigeait auparavant une entreprise de formation professionnelle pour adultes. Cinq ans plus tard, la déroute du Parti socialiste aux élections de 1993 le ramène dans le secteur privé comme consultant en stratégie d’entreprise. En 1995, il est élu maire de Ris-Orangis, poste qu’il occupera jusqu’en 2012 : anticipant le non-cumul des mandats, il quitte ses fonctions de maire pour redevenir député de l’Essonne. Entre-temps, Thierry Mandon participe à la création de Genopole à Évry en 1998, campus-incubateur d’entreprises en génomique et biotechnologies qu’il préside de 1998 à 2014.

2014 Thierry Mandon est appelé au Gouvernement : d’abord au poste de secrétaire d’État à la Réforme et à la Simplification auprès du Premier ministre Manuel Valls, puis en 2015 comme secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche auprès de la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Réputé pragmatique, efficace et non-allergique aux entreprises, Thierry Mandon est en charge du « choc de simplification » voulu par François Hollande entre fusion des régions et autonomie des universités.

2017 Ayant soutenu le socialiste Benoît Hamon dans la campagne présidentielle, il décide de ne pas se présenter aux législatives afin de retourner dans le privé, ne souhaitant pas se rapprocher du nouveau Gouvernement. Par l’intermédiaire de Laurent Beccaria, éditeur des Arènes et cofondateur des revues XXI et 6 mois, il devient directeur général de Rollin Publications, société éditrice des deux titres. Les deux hommes ont une idée : créer une nouvelle revue hebdomadaire pour un large lectorat. Ebdo est lancé en grande pompe en janvier 2018.

2018 Trois mois après son premier numéro, Ebdo s’arrête et Rollin Publications est placé en redressement judiciaire. L’échec commercial cuisant d’Ebdo plonge XXI et 6 mois dans la tourmente : associé à d’autres investisseurs, Thierry Mandon tente de racheter Rollin, mais le tribunal de commerce de Paris lui préfère fin mai l’offre de la Revue dessinée associée à l’éditeur Le Seuil. Après cet échec, Thierry Mandon est nommé le 28 août à la tête de la Cité du Design à Saint-Étienne. L’EPCC (établissement public de coopération culturelle), qui gère à la fois la Cité, l’école d’art et de design, et la Biennale internationale Design, souffre d’une crise de gouvernance après la démission de ses deux derniers directeurs. Thierry Mandon doit développer la cité dans « le domaine économique, des relations avec le monde des entreprises et des startups » selon le communiqué de l’établissement.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°506 du 7 septembre 2018, avec le titre suivant : Thierry Mandon, Directeur de la Cité du Design à Saint-Étienne : Un politique « pro-business » pour le design à Saint-Étienne

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