Art ou design ?

L'ŒIL

Le 1 octobre 2004 - 3164 mots

Au « Tripo », l’ancien tri postal de la gare Lille-Flandres deux groupes de créateurs hollandais, l’Atelier Van Lieshout et Droog Design, accompagnent une exposition du Frac Nord-Pas-de-Calais : « Trafic d’influences ». Trois façons d’aborder les rapports de l’art contemporain et du design.

 Atelier Van Lieshout
La confrontation commence au rez-de-chaussée par la présentation de l’Atelier Van Lieshout. La cuisine et la grande table où le collectif d’artistes se restaure, un grand mur occupé par des agrès, deux lits superposés, un mini-théâtre font penser un moment, dans cet espace industriel, à quelque association syndicale. Puis la présence d’humanoïdes schématiques, de mobiliers indatables, de « stands » improbables, de machines illogiques introduit ce sentiment « d’inquiétante familiarité » où l’angoisse est tout juste tempérée d’humour. Pourquoi ces lits à places multiples ? Que sont ces containers silencieux à la tuyauterie agressive ? Que veulent dire ces latrines de campagne aux urinoirs saisis par la débauche, cette back room SM aux allures industrielles (Mini Sadist, 2002) ? Cette ferme aux animaux empaillés contre cette épave automobile ? Bref, qu’en est-il du design ?
Une première période à la fois minimaliste et pop conduit en 1989 Joep Van Lieshout à dessiner
un ensemble de tables et d’étagères fondées sur l’assemblage de tasseaux et de planches aux couleurs primaires. Suit une série de sanitaires, lits, « plans de travail » pour la cuisine, bureaux aux formes élémentaires. Ces formes banales sont nappées d’une couche de polyuréthane et de fibre de verre. Couche à la fois dure et molle, irrégulière et uniforme, aux coins gommés, qui donne un air « bureaucratique » et presque militaire, dénonçant le poli du design classique. Peu à peu ces éléments se combinent : naissent les premières unités qui s’autonomisent sous la forme de cellules, mi-algeco, mi-container. De l’addition des fonctions internes naissent des ensembles abstraits, qui flottent au-dessus du sol. L’adjonction de roues accomplit la métamorphose de cette architecture nomade qui se joue des réglementations et sous-entend un travail collectif : c’est la fondation de l’Atelier en 1994 et la création de AVL Ville en 1998.
Des cellules à vivre
L’autonomie des cellules reflète une autarcie de principe que symbolisent les cellules de privation sensorielle, inspirées des « accumulateurs d’orgon » du psychanalyste Wilhelm Reich. Cette autarcie peut rassembler plusieurs cellules : Une ferme, The Pioneer Set (1999-2000), produit de la nourriture biologique tandis que le recyclage des déchets et excréments permet de produire un gaz domestique (Biodigestor, 2001). Les cellules se spécialisent : une cantine (1999), un hôpital de campagne (1998), un atelier de fabrication d’armes, un lieu de plaisir, le Bais-ô-Drome (sic), véritable bibliobus du sexe. La circulation des fluides et des humeurs est essentielle à AVL Ville dont les habitants, symbolisés par les AVL men, deviennent les rouages de cette vaste machinerie désirante. C’est l’Oikoinon de Ledoux, le phalanstère de Fourrier, revu « terrain de camping » à la lecture de Deleuze et Guattari. Lieu d’expérimentation de « l’homme-machine » pour reprendre le titre de l’ouvrage d’Helvétius, paru précisément en Hollande, à l’époque des Lumières, AVL Ville se pare et contourne la législation hollandaise pour promouvoir l’alcool, les drogues, l’autodéfense, la liberté sexuelle (Robotec, 2000), à connotation polygame (The Modular Multi Women Bed, 1997) et le droit à l’avortement (Womens on Wawes présenté à la Biennale de Venise en 2001 ) : bateau salle d’opération destiné à faire bénéficier dans les eaux internationales de la législation hollandaise.
À Lille, le corps désirant est aussi présent que la machine mais l’installation dite « Technocrat » constituée du « feeder » « nourisseur » et de la Total Faecal Solution, ensemble destiné à nourrir et à recycler les fèces est démembré aux quatre coins du lieu d’exposition. D’autres sculptures comme un gigantesque système génital masculin genre modèle pédagogique surdimensionné n’a pu non plus être montré. En revanche, la maison utérine, présentée cette année à Bâle par Philippe Jousse, s’impose au centre de l’exposition par son incongruité même. L’« entrée naturelle » pour reprendre le langage des confesseurs permet d’apercevoir une chambre à coucher aux draps roses ; dans les ovaires caressés par les palmes des trompes sont situés un bar, une stéréo et des toilettes ; à l’air libre, une douche et un évier. Cette « womb house » semble réaliser « l’architecture de l’avenir » que Tzara en 1933 appelait de ses vœux : « On reconstruira les maisons circulaires, sphériques et irrégulières que l’homme a conservées depuis les cavernes jusqu’au berceau et à la tombe dans sa vision de vie intra-utérine qui, elle, ne connaît pas l’esthétique de castration dite moderne. » Une dette à l’égard des surréalistes que Van Lieshout reconnaît volontiers dans ses lignes récentes Nouveau Style et Bad furniture (2003 et 2004) où il célèbre le retour de la décoration dans le design fonctionnaliste dont il suivait encore en 1999 les préceptes avec sa ligne Shaker (mobilier de secte s’il en est). Si les enfants et les mineurs non accompagnés se voient écartés de « l’enfer » de l’exposition, Lille 2004 a commandé à Van Lieshout un Satellite des sens, bibliobus d’éveil sensoriel : « confortable, propice à la détente, au jeu et à la découverte » avec de « petits recoins tranquilles, labyrinthes et tunnels pour se cacher ou se reposer, toboggan pour jouer, mais aussi et surtout sons, odeurs, images, objets à toucher pour expérimenter les sens ». Comparativement le Bais-ô-Drome réservé aux adultes semble bien conventionnel.

Droog design
Après ces gros rires, cette grosse bouffe et ces blagues uro-scato, l’humour sec (droog) de Droog Design, sa slow food et ses produits minimalistes blancs, gris ou beiges semblent le comble du convenable. C’est l’alcool du bouilleur de cru remplacé par le jus de pomme « naturellement trouble ». Né en 1993 lors du Salon du meuble à Milan, Droog est moins un groupe de designers qu’une plate-forme destinée à montrer des idées. Ses fondateurs, l’historienne du design Renny Ramakers et le designer Gijs Bakker ont travaillé aujourd’hui avec plus d’une soixantaine de créateurs et de studios de design, à Paris on leur doit la boutique de Mandarina Duck, rue Saint-Honoré (avec l’architecte) et la librairie 7L de Karl Lagerfeld, rue de Lille. Parmi les incunables de Droog, aussi célèbres aujourd’hui dans le monde de l’art que dans celui du design : la commode de Tejo Remy You can’t lay down your memories, 1991, un assemblage aléatoire de tiroirs de récupération tenus ensemble par une sangle. Jeu de mot et manipulation sur la mémoire, le cerveau, les souvenirs. Du même Remy, la Rag chair faite d’une accumulation de vêtements achetés à l’Armée du Salut et tenus aussi par des sangles comme un classique « boutonnage » de capiton. Autre classique : le lustre de Rody Gaumans (1993) fait de quatre-vingt-cinq ampoules de quinze watts rassemblées en bouquet, les dominos formant une sphère décorative. Plus récent (1999), le lustre de Jurgen Bey est un jeu, à la fois sur les objets de la banalité et l’uniformité triste du « design » des années 1970 : un cylindre de plastique gris transparent entoure un vieux luminaire : lustre à pendeloque d’hôtel ou fausse lampe bouillotte de notaire. Dans la même veine le mobilier Kokon de Jurgen Bey, collage de chaises, tables et panneaux, enrobés d’une couche de peinture élastique blanche : housse hygiénique qui cache une véritable tératologie mobilière. Ce goût du recyclage donne, dans le domaine du jardin, des « chaises compost » faites d’une compression de feuilles d’été ou d’automne : l’idée des topiaires adaptée au mobilier.
Ces décalages et glissements du sens ne sont pas antinomiques du recours à la technologie la plus moderne : ce gobelet en porcelaine blanche serait d’une banalité totale sans ses doubles parois, qui lui permettent de garder la chaleur plus longtemps et de ne pas se brûler les doigts. Avec son fauteuil en macramé solidifié par adjonction de résine, Konotted chair (1996 et 1997), Marcel Wanders fait un pied de nez aux dévots de la « nature » du matériau. Depuis peu, le « dry design » fait un retour à « l’inévitable ornement » : de vieux modèles de chaises, gainés par Jurgen Bey d’une couche épaisse de couleur mate sont parsemés de fleurettes qui donnent une unité à un mobilier disparate (Dutch room, Saint-Pétersbourg, 2003). Les radiateurs de Joris Laarman (2003) sont faits de rinceaux d’acanthe « pop » en béton qui cachent la tuyauterie : double attaque cardiaque pour Adolf Loos qui adorait la plomberie pure et dure. Le Moving wallpaper de Simon Heijdens (2002), permet, grâce à différents tracés d’encre thermosensible, d’échapper à « l’obsédant motif » du papier peint et d’en changer à volonté. À recommander pour une chambre de malade en convalescence. Enfin Droog fait appel à la coopération du client qui transforme les objets de la ligne Do create à sa guise : on peut projeter violemment à terre le vase de Do break car une fine couche de caoutchouc et de silicone conserve en l’état les débris, chaque vase acquérant un décor de craquelure original. Le cube en acier de 1,25 millimètre d’épaisseur est fourni avec un grand marteau qui sert aux costauds à lui donner sa forme définitive. Recyclage des pulsions de destruction. Le propriétaire du lustre de Do swing peut s’y accrocher pour soulager sa colonne vertébrale. Alors qu’une exposition rétrospective de dix ans de Droog est itinérante en Europe (« Simply Droog »), Lille a su convaincre Droog de lui donner la primeur de ses nouveaux projets avec « Design etc, Open Borders ». Une opération que Droog pense renouveler tous les trois ans. Parmi les quatre-vingt-quatre propositions, quelques perles : Roommates confronte humains et plantes domestiques pour montrer que là aussi le mimétisme opère, mais dans quel sens ? Vintage Characters (William Wilson, Amsterdam) montre comment recycler en charmante ménagerie les peluches sirupeuses « made in China », les écouteurs de Su-Mei Tse et Jean-Lou Majerus sont faits de coquillages pour écouter la mer, les papiers peints de Design by Animals (Front, Suède) ont été livrés aux rongeurs qui y ont creusé des galeries irrégulières, d’où un design aléatoire, Floris Schoonderbeek (Anrheim) a inventé le Dutchtub dont la résistance est chauffée au feu de bois, sans oublier les malheureuses loupes qui échappent à la poubelle pour être transformées en de confortables pantoufles. Côté animal, notons aussi le Toybird de Cynthia Hathaway (Eindhoven) : une perruche placée dans une cage où elle voisine avec un coucou suisse qui la remet à l’heure toutes les cinq minutes, troublant. Comme chez AVL un regard sur les instruments de gymnastique : désireux de renouveler le vélo d’appartement, Antal Lakner (Budapest et Paris), propose son Home Transporter, brouette d’appartement et son « scieur de bois immobile », excellent pour les deltoïdes et le trapèze. Dans un registre plus sévère, Capsula Mundi (Anna Citelli & Raoul Bretzel), propose des inhumations panthéistes : le défunt choisi à l’avance un arbre qui sera planté à sa mort sur sa tombe où son cadavre replié en forme fœtale aura été placé dans un cercueil en forme d’œuf.

Culture design à la porte Dorée
Deux expositions conjointes organisées par le Centre national des arts plastiques au palais de la Porte Dorée met en valeur pour une dernière fois ce haut lieu des arts décoratifs du xxe siècle que le ministère avait songé un moment à transformer et le musée des Arts décoratifs et du design. « Design en stock » présente deux mille objets du Fonds national d’art contemporain, dont les collections de design sont de tout premier rang. Les objets sélectionnés par Christine Colin sont « identifiés et classés en treize zones selon la rigueur pragmatique d’un inventaire ». Les objets encagés « design » selon une scénographie carcérale clean de Konstantin Gric sont réunis d’après leurs designers, éditeurs, matériaux, nationalités, dimensions… Une audace, des passerelles métalliques permettent de les surplomber. Les Industries françaises de l’ameublement, partenaires de l’exposition, publieront un numéro de la collection « Design & ».
Le Mobilier national en quarante ans de création (1964-2004) propose les pièces uniques réalisées au sein de l’Atelier de recherche et de création du Mobilier national, institution qui pourvoit à l’ameublement de certains ministères, résidences officielles et ambassades. Myriam Zuber Cupisso présente les œuvres autour de thèmes un peu plus conviviaux : « recevoir » (salon fumoir de Paulin pour l’Élysée), « réunir et asseoir », « gouverner, administrer » (ensemble de Dubuisson pour le ministère de la Culture). La section « expérimenter » offre les pièces uniques et peu administratives (table bilboquet de Kim Hamisky).

Le design à la Fiac
La tendance générale du rapprochement entre design et art contemporain se traduit par la création à la Fiac d’une section design. Événement également lié à l’actualité du monde des salons à Paris. L’échec à sa deuxième session du Salon xxe siècle a permis de constater que les galeries représentant le design et les arts décoratifs du xxe siècle ne peuvent à elles seules attirer un public suffisamment important. Certaines comme Down Town, Philippe Seguin, Yves Gastou restent fidèles ou ont rejoint la Biennale des antiquaires, tandis que d’autres (parfois les mêmes) ont frappé à la porte de la Fiac, imaginant à juste titre que les acheteurs d’art moderne et contemporain sont sensibles à un mobilier qu’ils ne connaissent pas toujours. C’est là-dessus qu’avaient misé Jousse et Seguin lorsqu’ils étaient encore associés pour montrer à la foire de Bâle ou à New York les œuvres de Jean Prouvé ou de Charlotte Perriand aux collectionneurs internationaux. Cette année, dix galeries de design ont été sélectionnées pour participer à cette nouvelle section. Parmi les événements, une édition limitée de la Black Hole Table de Marc Newson présentée par la galerie Kreo qui montre également quelques œuvres des frères Bouroullec, et une exposition de la galerie Éric Philippe sur le thème « géométrie et formes libres ». David Gill Gallery de Londres présente une vingtaine d’œuvres nouvelles de Mattia Bonnetti, Pierre Staudenmeyer de Mouvements modernes des pièces de Sottsass, Garouste et Bonetti, François Arnal. Down Town.

Trafic d’influences
Nous retrouvons AVL et Droog à l’exposition « Trafic d’influences : Art & Design », mêlés à d’autres artistes plasticiens, et/ou designers. « Voies parallèles ; Intersections ; Glissements », trois façons de graduer ce flirt de plus en plus poussé entre art et design. La Bedroom Ensemble de Sylvie Fleury (Suisse) est un hommage à Claes Oldenburg qui lui-même s’était inspiré d’une photographie de décoration banale. Devant le Lit clos (1999) de Ronan et Erwan Bouroullec, hommage japonisant à leur Bretagne natale, est placé la Tubo chair (1969-1970) de Joe Colombo dont l’utilisateur peut combiner les rouleaux à sa guise. Robert Stadler, membre fondateur des Radi Designers, a fait éclater le canapé Chesterfield en de multiples mottes capitonnées, Pools & poufs, que l’on peut répartir de façon aléatoire sur le sol ou sur les murs. Seescapes 2000 de Tobias Rehberger (Allemagne), permet de s’immerger un instant dans les différentes mers du globe, chacune ayant sa température exacte, vérifiée en permanence en temps réel. Deux cabines sont à la disposition du public. Note d’humour noir, le suicide de la chaise ou la fin du design, le tabouret rejeté d’un coup de pied rageur, signifiant qu’il est temps de passer à autre chose.

Le design et la mode

Le design est à la mode, la mode est au design et les amateurs de mode sont des amateurs de design. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les revues de mode payées par la publicité professionnelle comme Citizen K International ou Numero pour voir, qu’à côté des pleines pages réservées aux mannequins, fourmillent les articles sur le design. Qui s’habille mode, customise son petit intérieur. Pire, comme on voit ici, les artistes lorgnent sur les objets tandis que les designers se mettent à penser et à s’amuser. La notion de série, revendiquée par les artistes eux-mêmes, a rendu caduque celle d’unicité. Quelques manifestations de ce mois-ci, comme l’exposition de Robert Stadler à la galerie Dominique Fiat, relancent les vieux concepts de ready-made, de regard sur l’objet, de recyclage. À Lille, Droog et l’Atelier Van Lieshout rivalisent d’humour et de grosses blagues pour relire l’objet. Du bad furniture au lapin taxidermisé aux oreilles brodées, de la maison-utérus au fauteuil créé au marteau, l’objet traverse les frontières, s’impose et s’expose. Le design, et en général l’objet du XXe siècle, entre en force à la Fiac. À côté de cela, les expositions du Fnac Ile-de-France et du Mobilier national à la porte Dorée donnent l’impression d’une victoire amère. Conçues pour donner raison à ceux qui réclamaient depuis quatre ans déjà (cf. Journal des Arts n° 96, du 7-20 janvier 1999), la création à Paris d’un centre du design, précisément au « palais de la Porte Dorée », ces expositions seront les dernières à réconcilier dans ce lieu le design et les arts décoratifs représentés sur place par Printz et Ruhlmann. C’en est fini, le musée de l’Immigration reprend les locaux de l’ancien musée des Colonies. Devant une si belle idée, si politique, il n’y a plus rien à dire sinon qu’il faut, pour le design et la création, une autre plate-forme à Paris. Et c’est là qu’il faudrait reprendre une excellente idée de Jack Lang, tombée en quenouille. Pour embêter la Ville de Paris dont le maire était alors Jacques Chirac, il avait imaginé un Musée national de la mode. Logé chichement dans les combles du pavillon de Marsan, il vit à l’étroit aujourd’hui, coincé entre le musée du Louvre et celui des Arts décoratifs. Ne serait-il pas temps de lui donner de l’espace et de le parfaire en combinant son attrait à celui d’un musée du design ? Et puisque ce nom de musée fait un peu démodé dans ce domaine de chrome et de paillettes, de tube et de tulle, pourquoi ne pas imaginer (n’ayons pas peur des mots) un « Centre national de la mode et du design ». Un centre sans collections, elles existent ailleurs et sont très bien conservées, cachées, à Beaubourg, au Fnac, au Mobilier national, dans les ministères. Les collections de costumes et d’accessoires seront ravies de prêter au nouveau centre. Les professionnels seront grisés par cette plate-forme. Il faudrait imaginer un lieu suffisamment vaste pour faire coexister plusieurs expositions : les créations récentes, les expositions thématiques et rétrospectives, une librairie, des rencontres avec les créateurs, les collectionneurs. Rêvons un peu ! Devant la folie de Londres, l’inventivité des Pays-Bas, la force de frappe new-yorkaise, ne faudrait-il pas, en plein Paris, un lieu d’émulation et de découvertes ? En plein Paris, à deux pas du Louvre et d’Orsay ? Face aux Halles ? Devant la Seine... Vous avez trouvé ? Oui, à l’hôtel de la Monnaie pour qui l’euro a sonné le glas de la délocalisation. La nature a horreur du vide, Paris encore plus. Faisons courir l’idée d’un Centre national de la mode et du design à l’hôtel de la Monnaie que l’on rebaptisera, ça fait plus sérieux, internationalement, en palais de la Monnaie.

- Les expositions à Lille Les trois expositions « AVL, la vie est belle », « Droog Event : open borders », « Trafic d’influences » se tiennent jusqu’au 28 novembre, tous les jours sauf le lundi et le mardi. Tarifs : 8 et 5 euros. Tri postal, LILLE (59), av. Willy Brandt, tél. 03 20 14 47 61, www.lille2004.com - Les expositions à Paris « Design en stock » et « Mobilier national : 40 ans de création » se déroulent du 20 octobre au 16 janvier 2005, tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 17 h 30, les samedis et dimanches de 12 h 30 à 18 h. Palais de la Porte Dorée, PARIS, 293 av. Daumesnil (XIIe), tél. 01 44 74 84 80, www.palais-portedoree.org - La Fiac Voir les renseignements pratiques p. 61.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°562 du 1 octobre 2004, avec le titre suivant : Art ou design ?

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