Politique

Une première « Capitale française de la Culture » en 2021

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 19 juillet 2018 - 474 mots

PARIS

Françoise Nyssen a confié à Bernard Faivre d’Arcier, auteur d’une tribune sur le sujet en 2013,  le lancement de cette nouvelle initiative.

Françoise Nyssen a annoncé le lancement d’un concours visant à décerner tous les trois ans un titre de « Capitale française de la Culture » à une ville du territoire national. Cette proposition ne figurait pas dans le programme de campagne du président. Inspiré par le dispositif de Capitale européenne de la Culture, l’objectif est de sélectionner tous les trois ans une ville « porteuse de projets artistiques innovants permettant de renforcer son attractivité dans la durée ». 

Françoise Nyssen a chargé Bernard Faivre d’Arcier, directeur du festival d’Avignon pendant plus de dix ans et plusieurs fois en poste au sein du ministère de la Culture, de déterminer les critères de sélection et de constituer le jury de la première édition prévue pour 2021.

Le chantier est certainement bien avancé puisque le projet émane en grande partie de Bernard Faivre d’Arcier lui-même, qui signait dès 2013 un « Plaidoyer pour une "capitale française de la culture" » rédigé avec Daniel Janicot, président du think tank culturel ProCultura. En 2014, il présentait un programme détaillé, devant la commission « Culture » de France Urbaine. Cette association regroupant des présidents de métropoles, de communautés urbaines et maires, est d’ailleurs partenaire du projet ministériel. 

Dans un document de six pages synthétisant sa présentation, Bernard Faivre d’Arcier rappelait qu’un tel dispositif avait déjà été mis en place dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni et l'Irlande. La région du Nord Pas de Calais avait d’ailleurs conçu un programme de ce type avec les Capitales régionales. 

Alors que plusieurs villes françaises ont élaboré des projets pour devenir Capitales européennes de la culture et que seules quelques-unes bénéficient des retombées positives quand la France est sélectionnée (elle ne l’est que pour 2028), Bernard Faivre d’Arcier mentionnait l’intérêt du titre de Capitale française de la culture, à l’égal d’une image de marque, pour dynamiser le tourisme à l’échelle locale et internationale.  

L’auteur du rapport insistait cependant sur les différences entre ce projet et celui des Capitales européennes de la culture en précisant qu’il ne s’agissait pas de construire des structures nouvelles ni de couvrir tous les secteurs de la culture patrimoniale mais de « mettre en valeur trois ou quatre grands projets innovants mettant en jeu des partenariats inédits entre acteurs culturels, partenaires privés et universités ». Pour lui, le dispositif peut être envisagé avec un budget resserré et majoritairement pris en charge par l’agglomération et la région, dans la perspective du développement économique des territoires. 

Si les contours du projet présenté par la ministre n’ont pas été communiqués, les grandes lignes ont été exposées. Le critère de la pérennité des projets présentés par les villes candidates est souligné ainsi que leur caractère « solidaire en prenant en compte les habitants et territoires les plus éloignés de l’offre culturelle »
 

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