Israël - Musée

Un cinquantenaire festif

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 9 octobre 1998 - 418 mots

La France accueille cet automne la manifestation culturelle israëlienne la plus importante jamais organisée à l’étranger. De son côté, le Musée d’art de Tel-Aviv célèbre le cinquantième anniversaire de l’État d’Israël à travers des expositions explorant l’évolution artistique locale.

“Israël au miroir aux artistes”, qui présente en France jusqu’à fin décembre la diversité et le dynamisme de la création artistique contemporaine, constitue le plus important événement culturel israélien à l’étranger. Organisée par les ministères des Affaires étrangères (Association française d’action artistique) et de la Culture, cette saison rassemble plus de cent cinquante manifestations : musique classique, danse, théâtre, arts visuels, cinéma, littérature... Au total 600 artistes et techniciens –  dont la compagnie Batsheva (lire page 6), le violoniste Schlomo Mintz, les acteurs du théâtre Guesher, la chanteuse Noa (Avinoam Nini) – y participent, à Paris, Lyon, Aix-en-Provence, Bordeaux, Grenoble, Marseille, Toulouse, Sète et Strasbourg...

Pour leurs inaugurations respectives, en novembre, le Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris présentera une exposition Moshe Kupferman, et le Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg une exposition-dialogue Antoine Cicero et Ayala Serfati. La Chapelle de la Salpêtrière réunira une présentation collective, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris accueillera les performances de P.K. Hoenich et Roni Somek. Le Passage de Retz montrera Hannah Sahar, le Frac Languedoc-Roussillon Uri Tzaig, le Quartier Centre d’Art (Quimper) Michal Heiman, Barry Frydlender, Efhrat Shvili, Dana et Boaz Zonshine.

90 ans d’art israëlien
“Quatre-vingt-dix ans d’art israélien : sélection de la collection Joseph Hackmey/Israël Phoenix”, du 1er novembre au 16 janvier, constitue le plus vaste panorama d’art israélien jamais proposé. Celui-ci réunit plus de 350 pièces issues des collections de l’une des plus grandes compagnies d’assurances israéliennes et de son propriétaire. “Il y a deux dates clés dans l’art israélien, déclare Mordechai Omer, directeur du musée : 1906, année de la fondation de l’Académie d’art Bezalel à Jérusalem, qui a encouragé l’Orientalisme et l’art s’inscrivant dans un contexte local, et 1948, celle de la fondation de l’État d’Israël et du groupe “Nouveaux Horizons”, formé par une douzaine d’artistes qui se sont radicalement détournés de l’événement pour devenir des acteurs internationaux dans le domaine de l’abstraction, rejetant toute identité locale et orientale”. Joseph Hackmey possède la plus importante collection d’œuvres “Nouveaux Horizons” en Israël, mais aussi d’artistes qui ont précédé ce mouvement, notamment Reuven Reuben dont les peintures naïves combinent les influences modernistes et orientalistes. Après le groupe “Nouveaux Horizons” des années cinquante et soixante, l’art israélien a été influencé par l’art conceptuel américain.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°68 du 9 octobre 1998, avec le titre suivant : Un cinquantenaire festif

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