Justice

Statues détruites en Martinique en 2020 : des activistes mis en examen

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 5 mai 2022 - 312 mots

FORT-DE-FRANCE

Cinq personnes ont été mises en examen mardi soir à Fort-de-France dans l'enquête sur les destructions de statues en Martinique, notamment de l'abolitionniste Victor Schœlcher en 2020 a indiqué mercredi le parquet de Fort-de-France à l'AFP. Les mis en cause, placés sous contrôle judiciaire, sont poursuivis pour destruction en réunion d'objets mobiliers classés.

Détail de la plaque mémorielle avec la citation de Victor Schœlcher sur sa staue en Martinique: « Nul terre française ne portera plus d'esclaves » © Jean-Louis Lascoux, 2007, CC BY-SA 3.0
Détail de la plaque mémorielle avec la citation de Victor Schœlcher sur sa statue en Martinique : « Nul terre française ne portera plus d'esclaves »

Trois hommes et deux femmes appartenant à la mouvance Rouge Vert Noir - couleurs d'un drapeau de nationalistes martiniquais - sont soupçonnés d'avoir participé à la démolition de deux statues de Victor Schœlcher, le 22 mai 2020 dans les communes de Fort-de-France et de Schœlcher. Les mis en cause font également l'objet de poursuites pour la destruction des statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d'Esnambuc sur la place de la Savane à Fort-de-France le 26 juillet 2020.

Statue de Victor Schœlcher, dans le bourg de Schœlcher en Martinique, qui a été détruite en 2020. © Jean-Louis Lascoux, 2007, CC BY-SA 3.0
Statue de Victor Schœlcher, dans le bourg de Schœlcher en Martinique, qui a été détruite en 2020.
Photo Jean-Louis Lascoux, 2007

Deux jeunes femmes se définissant comme activistes et militantes avaient revendiqué la destruction des statues de l'abolitionniste Victor Schœlcher. Un acte posé dans le cadre de la lutte contre le colonialisme et les revendications liées à l'empoisonnement des Antilles par l'utilisation du chlordécone. L'une d'entre elles, Alexane Ozier-Lafontaine a été mise en examen mardi par un juge de Fort-de-France.

« Était-il utile de se présenter à son domicile à 6h du matin avec une dizaine de gendarmes et qu'on la menotte ? Je crois que non », a réagi Me Eddy Arneton, avocat de la militante sur la radio RCI. « Nous sommes en face d'une jeune femme qui a déjà répondu à une convocation sur cette affaire », a-t-il rappelé.

La destruction des statues en Martinique avait fait réagir jusqu'au sommet de l'Etat. « En abolissant l'esclavage il y a 172 ans, Victor Schœlcher a fait la grandeur de la France. Je condamne avec fermeté les actes qui, perpétrés en Martinique, salissent sa mémoire et celle de la République », avait écrit Emmanuel Macron sur Twitter.

Cet article a été publié par l'AFP le 4 mai 2022.

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