Sam Szafran ou le goût de l’abîme

Par Roxana Azimi · Le Journal des Arts

Le 26 mars 2008 - 172 mots

Voici un artiste secret et farouche, à la fois coté, comme en témoigne le record de 469 966 euros en 2005 chez Calmels-Cohen, et en même temps confidentiel. Après avoir été défendu depuis 1970 par la galerie Claude Bernard, l’artiste expose vingt-cinq œuvres (de 150 000 à 250 000 euros) sur le stand d’Hopkins-Custot (Paris), prélude à une exposition du 6 avril au 15 juin en galerie. Cet ami de Giacometti produit peu. Sa technique ? Le pastel, préféré dès 1960 à la peinture à l’huile. Son vocabulaire ? La végétation foisonnante des serres, autant de plantes vivaces et volubiles, ou la structure hélicoïdale et vertigineuse des escaliers. Ce périmètre inlassablement rebattu semble étroit, répétitif. « L’œuvre singulière de Szafran ne se répète pas, défend Jean Clair dans une monographie aux éditions Skira. Elle reprend, elle insiste, elle revient, elle cherche, dans une durée concrète et toujours changeante, vivante et menacée, à saisir ce “peu de temps à l’état pur” qui lui assurera une survie. » Szafran ou l’art du ressac ?

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°278 du 28 mars 2008, avec le titre suivant : Sam Szafran ou le goût de l’abîme

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