Rubens peintre démiurge

Le Journal des Arts

Le 5 décembre 2003 - 200 mots

Alors que plusieurs expositions s’apprêtent à célébrer Rubens – à Londres, Lille et Anvers –, un ouvrage monographique explore le tempérament, la carrière et la production prolifique de cet artiste hors pair, non seulement peintre auquel aucun sujet ni genre (peinture d’Histoire, portrait, paysage, scène de genre) n’a résisté, mais aussi décorateur, homme de cour, diplomate et collectionneur. Auteure de la récente édition critique de La Théorie de la figure humaine de Rubens (éd. Rue d’Ulm), Nadeije Laneyrie-Dagen brosse le portrait d’un « homme qui voulut exceller en tout », et montre la complexité de sa personnalité – malgré un art tourné vers l’opulence et la couleur, « Rubens était proche du stoïcisme ». Elle décrit son immense capacité d’assimilation, étudie la genèse de son style et analyse le fonctionnement de son atelier, véritable PME sur laquelle l’artiste régnait en chef d’entreprise. L’historienne de l’art met par ailleurs en lumière la diversité de sa production, des immenses cycles profanes aux grandes compositions religieuses, en passant par les allégories, les portraits, les scènes mythologiques ou encore les esquisses, qui révèlent la puissance et l’esprit de sa création.

Nadeije Laneyrie-Dagen, Rubens, éd. Hazan, Paris, 2003, 304 p., 200 ill., 92 euros. ISBN 2-85025-890-3.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°182 du 5 décembre 2003, avec le titre suivant : Rubens peintre démiurge

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