Château - Justice

Référé contre le parc à thème provençal Rocher Mistral : les habitants déboutés

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 13 octobre 2021 - 417 mots

MARSEILLE

Les habitants de La Barben (Bouches-du-Rhône), qui avaient demandé la suspension des activités du parc à thème provençal Rocher Mistral, autour du château du village, en raison notamment des nuisances sonores, ont été déboutés mardi par le tribunal d'Aix-en-Provence, a annoncé leur avocat.

Vue du Château de la Barben. © Guillaume Piolle
Le Château de la Barben.

« La décision qui vient d'être rendue est un scandale judiciaire. Après l'appareil d'Etat, complaisant et complice, c'est la justice qui cautionne et couvre des agissements illégaux », s'est offusqué Me Jean-Marc Descoubès, avocat des requérants.

Le parc Rocher Mistral s'est « félicité » de cette décision : « Ce jugement montre une nouvelle fois que les attaques organisées des opposants de Rocher Mistral sont illégitimes et relèvent du harcèlement à l'égard des salariés et des visiteurs », écrit-il dans un communiqué.

Fustigeant des nuisances sonores et la circulation « massive » de véhicules, des habitants de La Barben avaient attaqué en référé la SAS Rocher Mistral, qui exploite le château, pour exiger la suspension des activités musicales du parc, de même que l'utilisation du parking et enfin l'exploitation du jardin potager attenant. Dans leur assignation, les requérants reprochaient à l'entrepreneur Vianney d'Alençon, qui avait racheté le château de la Barben le 30 décembre 2019, d'avoir effectué des travaux d'aménagement pendant un an « sans autorisation » et sans « études d'impact ».

Dans son ordonnance, consultée par l'AFP, le tribunal relève « qu'il est produit des témoignages qui indiquent une ambiance sonore insupportable, aux environs de 75 décibels : mais ces affirmations n'ont pu être contrôlées par un appareil de mesure pour être ajoutées au dossier » et il n'est donc « pas possible d'objectiver cette situation au regard des pièces produites ». Par ailleurs, concernant les travaux dans le jardin potager transformé en marché de produits provençaux, le tribunal relève que « le non-respect de certaines règles d'urbanisme ne suffit pas à constituer un trouble manifestement illicite ». Enfin concernant l'aménagement du parking, un constat d'huissier en date du 23 février 2021 constate un aménagement « avec des étais en bois installés contre le muret et des véhicules stationnés sur l'herbe » : mais ce constat « n'établit pas un trouble manifestement illicite », poursuit le tribunal.

« J'incite quiconque le souhaite à construire sans permis, sans inquiétude, c'est légal », a commenté Me Descoubès, qui se réserve le droit de faire appel.

Interrogée par l'AFP, la préfecture avait confirmé que « les travaux réalisés sans autorisation » avaient fait l'objet de « contrôles assortis de procès-verbaux de constatations d'infractions ». Elle avait en outre qualifié de « très incomplet » l'étude d'impact fournie par Rocher Mistral et rendue un avis défavorable au permis d'aménager.

Cet article a été publié par l'AFP le 12 octobre 2021.

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