Aménagement

Pompes vivantes

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 11 juin 2004 - 377 mots

La Mairie de Paris va transformer les anciennes pompes funèbres en pôle culturel réunissant ateliers d’artiste et salles de spectacle.

 PARIS - Après une période d’étude et une ouverture ponctuelle du lieu en 2002 lors de la première édition de Nuits blanches, le chantier du « 104 rue d’Aubervilliers » a été lancé par la Mairie de Paris qui vient d’attribuer le marché de maîtrise d’œuvre au groupe constitué par l’Atelier Novembre (architectes : Jacques Pajot et Marc Iseppi).
Construites en 1874 et fermées en 1997, les anciennes pompes funèbres sont donc sur la voie de la résurrection. Des impératifs de souplesse et de modularité ont prévalu à ce projet qui, s’il comprend un équipement culturel, est avant tout pensé comme une pièce maîtresse dans la politique d’aménagement des XVIIIe et XIXe arrondissement. Le lieu accueillera des équipes réunies autour de projets pluridisciplinaires (où devraient se mêler danseurs, plasticiens, musiciens, artistes de rue, designers, comédiens, jardiniers, créateurs d’images…), mais également de commerces.
Un total de 61,2 millions d’euros seront investis d’ici à 2006 pour la réalisation d’une première phase qui porte sur les travaux de gros œuvre nécessaires au réaménagement de ce bel exemple des halls industriels de la fin du XIXe siècle, et sur la mise en place d’un noyau dur d’activités qui occupera 17 000 m2. La quasi-totalité des locaux commerciaux seront alors disponibles, comme les 3 300 m2 d’un pôle événementiel. 4 280 m2 destinés à des infrastructures de production (sur les 6 360 prévus) devraient également être livrés aux mêmes échéances, accompagnés de 300 m2 pour des résidences d’artistes et de deux salles de spectacle. Une deuxième phase de travaux devrait démarrer après cette première tranche. D’un montant d’investissement maximum de 28 millions d’euros, elle permettra de totaliser 24 000 m2 de surface utile. Espérons que, d’ici-là, la Mairie de Paris aura eu à cœur d’achever les autres chantiers qu’elle mène de front. Fermé à l’automne 2003 pour une durée de dix-huit mois nécessaire à sa remise aux normes, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris situé dans le Palais de Tokyo (16e arr.) attend en effet toujours le commencement des travaux. Ils sont prévus pour septembre, soit un an après avoir imposé au musée de fermer ses portes au public...

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°195 du 11 juin 2004, avec le titre suivant : Pompes vivantes

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