Orléans s’illustre en tête du classement Accueil

Par Jean-Christophe Castelain · L'ŒIL

Le 1 juillet 2006 - 433 mots

À l’heure du consumérisme, les musées doivent aussi offrir du confort à leurs « clients ». Librairie, cafétéria, audioguides, auditorium, horaires étendus, accès pour les handicapés, voici quelques-uns des 26 critères qui déterminent ce classement thématique.
Contrairement au palmarès général, les musées en région font jeu égal avec les grands parisiens. Ainsi cette année, le musée des Beaux-Arts d’Orléans, non classé en 2005, détrône le Louvre.
Orléans offre, à son échelle, les mêmes prestations que l’ex-numéro un, mais pour un tarif beaucoup plus raisonnable, 3 euros au lieu de 8,50 euros pour le Louvre. Avec deux nocturnes par
semaine et 16 jours gratuits par an, ce musée généraliste sait aussi remplir son auditorium à l’aide d’une programmation riche et variée.
Le musée d’art moderne Lille Métropole, situé à Villeneuve-d’Ascq, cette année encore sur le podium, satisfait à la plupart des critères quantifiables de l’enquête et offre un agréable environnement à la visite. Il propose ainsi des zones de délassement, ouvertes sur des espaces verts aussi reposants qu’un Color Field de Mark Rothko. Et le site va encore améliorer ses capacités d’accueil, car il est fermé depuis janvier 2006 pour des travaux d’extension.

Les musées s’ouvrent à tous les publics
La plupart des lieux sont ouverts 6 jours sur 7. En revanche, seuls 20 % ouvrent jusqu’à 20 heures, ne serait-ce qu’un soir par semaine.
L’aménagement des locaux pour accueillir les handicapés est évidemment d’autant plus facile que les surfaces sont petites ou de plain-pied. Près de la moitié des 300 musées interrogés et la totalité des 25 premiers ont ainsi construit ascenseurs et rampes d’accès sur plus de 70 % de leur zone d’exposition. En revanche, seuls 30 % des sites ont mis en place des dispositifs pour non-voyants.
Si l’accueil des handicapés est une nécessité de base, l’aide à la visite est une obligation de bon sens. Laisser seul le visiteur face aux œuvres est un déni de la vocation pédagogique des musées. Or c’est encore bien souvent la règle. Seuls 17 % des participants à l’enquête proposent des audioguides, préférant compter sur des guides conférenciers à l’efficacité didactique contes­table, souvent des étudiants ânonnant un texte simpliste.
Trente-trois pour cent des musées ne disposent pas de fiches explicatives dans les salles, considérant sans doute que les cartels font l’affaire. Bref, l’institution a encore du chemin à parcourir avant que le public ne tire vraiment profit de sa visite.
Autant dire que les médias électroniques sont aussi rares qu’un visiteur en semaine : 23 musées disposent de bornes interactives, tandis que les offres de visite sur Internet se comptent sur les doigts d’une main.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°582 du 1 juillet 2006, avec le titre suivant : Orléans s’illustre en tête du classement Accueil

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