Opéra envoûtant de William Kentridge

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 1 septembre 2005 - 187 mots

Pour épouser la musique et l’histoire à la fois élégante et folle que Mozart composa avec Shikaneder en 1791 pour La Flûte enchantée, pour transcrire le foisonnement de références que le compositeur aimait embusquer dans ses partitions, l’artiste sud-africain William Kentridge a su déployer des trésors d’imagination. Tout en restant fidèle à ses films d’animation en noir et blanc et le style reconnaissable de ses dessins fusains, l’artiste a balisé les scènes de symboles franc-maçonniques hérissés de mythologie égyptienne. Décors et projections offrent une chambre d’écho aux voix et aux notes, envoûtent le spectateur par la puissance métaphorique des traits animés et lumineux comme tracés sur la scène-tableau noir.
Un enchantement en noir et blanc lancé fin avril 2004 à l’opéra de Bruxelles dans une osmose parfaite entre ces arts et ces talents dont on guette la venue à Lille et Caen au printemps 2006. En attendant, la Monnaie de Bruxelles peut s’enorgueillir de créer de nouveau l’événement avec la reprise du spectacle.

La Flûte enchantée, BRUXELLES, La Monnaie, place de la Monnaie, tél. 32 2 229 12 00, www.lamonaie.be, 1er, 2, 4, 6 et 7 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°572 du 1 septembre 2005, avec le titre suivant : Opéra envoûtant de William Kentridge

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