Lisbonne clôt le millénaire

Dernière exposition universelle avant l’an 2000

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 27 mars 1998 - 540 mots

En choisissant comme thème de l’Exposition universelle 98 « Les océans, un patrimoine pour l’avenir », le Portugal renoue avec la vocation maritime qui avait fait sa puissance. En marge de cet événement, Lisbonne organise également une série de manifestations artistiques.

LISBONNE - La Terre est en crise et le prochain millénaire devra mieux veiller sur l’eau, qui occupe 70 % de la surface de la planète et à laquelle ont directement accès 75 % de la population mondiale. En effet, si nous n’y prenons pas garde, l’atmosphère finira par péricliter à force d’ouragans, d’El Niño et autres trous dans la couche d’ozone. Tel est le message écologiste qui sera développé par l’ “Expo’98”, dernière exposition universelle du millénaire, du 28 mai au 30 septembre. Autour du thème “Les océans, un patrimoine pour l’avenir”, cent trente nations se retrouveront dans la capitale du Portugal, patrie de Vasco de Gama, dans un espace de 80 000 m2. L’exposition déclinera ce thème en cinq étapes. La première, dans le pavillon du Portugal dessiné par Alvaro Siza Vieira, auteur de la réhabilitation du quartier du Chiado détruit par un gigantesque incendie en août 1988, évoquera les routes maritimes parcourues par les navigateurs lusitaniens à la conquête des océans. Ce pavillon sera par ailleurs le siège de toutes les cérémonies officielles prévues dans le cadre de l’exposition. Viendra ensuite le pavillon de la Connaissance des Mers, dont le dessin, par Carrilho de Graça, évoque celui d’une grande nef. Les systèmes de navigation, de pêche et tous les liens entre l’homme et la mer y seront illustrés sur le mode ludique, grâce aux techniques du multimédia. L’Ocea­norium sera la grande attraction du troisième pavillon, installé sur le bassin Doca de Olivais : y sera rassemblée une vaste documentation sur la flore, la faune et la morphologie des quatre océans. Les deux dernières étapes seront consacrées au Futur et à l’Utopie. Le pavillon du Futur s’intéressera à l’exploitation rationnelle des ressources marines ; dans celui de l’Utopie, quatre projections quotidiennes seront consacrées aux mythes et aux légendes de la mer, depuis l’Atlantide jusqu’à Vingt mille lieues sous les mers et Moby Dick. Des programmes de mu­sique, cinéma, théâtre, danse et folklore sont prévus tous les jours jusqu’à trois heures du matin.

L’art à l’honneur
Dans le domaine des arts plastiques, un “Festival de 100 jours” se tient avant l’inauguration officielle. La Galerie de Caravelas présente ainsi jusqu’au 31 mai “Waterproof”, une exposition photographique illustrant les différents thèmes de la manifestation. La Fondation Arpad Szenès-Vieira da Silva propose, jusqu’au 19 mai, une exposition “Calder”. Les deux artistes qui donnent leur nom à la Fondation seront à l’honneur du 28 mai au 25 octobre, puis viendra le tour de Giacometti, du 29 octobre au mois de décembre. Culturgest, autre espace non commercial, annonce une rétrospective sur les années quatre-vingt du 13 mai au 31 août, avec Julian Schnabel, Jeff Koons, Anish Kapoor, Juan Muñoz et les Portugais Julião Sarmento, Ruis Chafes, Pedro Cabrita Reis. Cent Accumu­lations d’Arman seront présentées du 16 septembre au 6 décembre, pour ceux qui auraient manqué à Paris la rétrospective du Jeu de Paume . Les amateurs de navigation virtuelle pourront se connecter sur le site Internet de l’ “Expo’98”, http://www:expo98.pt. Référence e-mail : infoexpo98.pt.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°57 du 27 mars 1998, avec le titre suivant : Lisbonne clôt le millénaire

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