Justice

Le sculpteur Richard Orlinski visé par une enquête préliminaire pour fraude fiscale

Par Antonin Gratien · lejournaldesarts.fr

Le 29 juillet 2019 - 381 mots

FRANCE

Selon Le Parisien, une enquête a été ouverte après qu’un ex-agent de l’artiste l’a accusé d’avoir caché des revenus au fisc.

Richard Orlinski et son Kong
Richard Orlinski et son Kong
© Orlinski Richard - 2013

Richard Orlinski, DJ et sculpteur prisé par les stars, fait l’objet d’une enquête préliminaire engagée fin juin par le Parquet national financier (PNF) pour « blanchiment de fraude fiscale aggravée », selon Le Parisien du 24 juillet dernier. Le domicile, la galerie, les bureaux ainsi que la banque de l'artiste ont été perquisitionnés au début du mois par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).

Les soupçons des enquêteurs s’appuient sur les accusations d’un ancien collaborateur de l’artiste, Antony Gébrier, 50 ans. Selon ce dernier, documents bancaires et échanges de courriels à l’appui, le sculpteur aurait utilisé une société espagnole pour contourner les taxes françaises. Des « divagations », selon l'avocat de l’artiste qui a annoncé vouloir porter plainte pour « dénonciation calomnieuse ».

Antony Gébrier a collaboré entre 2009 et 2017 avec Richard Orlinski comme apporteur d’affaires. Durant cette période il a aidé à vendre, via l’entreprise St’Art Gallery, les œuvres du sculpteur (à la 2 037e position du classement ArtIndex France 2019 du JdA). Il avait été relaxé en 2014 dans une affaire de contrefaçon.

L’ex-agent soutient avoir acquis, à la demande de Richard Orlinski, une société écran espagnole nommée Rigurosa. Le compte bancaire de Rigurosa a plusieurs fois été crédité par deux entreprises spécialisées dans l’immobilier et appartenant à Richard Orlinski, Passy Belleville et Ininvest Patrimoine, rapporte Le Parisien qui a eu accès à plusieurs factures mentionnant des travaux d’intérieur.

Toutefois les virements reçus par Rigurosa, loin de financer des aménagements, auraient en réalité servi à l'achat de lingots d’or auprès d’une société belge, selon Antony Gébrier. Ces lingots auraient ensuite été amenés puis vendus à Paris en évitant, grâce à ce procédé, l’imposition fiscale en France.

Dans les colonnes du quotidien, l’avocat de Richard Orlinski a apporté un « démenti formel » aux allégations d’Antony Gébrier, et annoncé qu’il allait « déposer plainte pour dénonciation calomnieuse, chantage et tentative d’extorsion, mais aussi pour antisémitisme » [le représentant de l’artiste affirme avoir les preuves de déclarations racistes, ndlr], avant de déplorer : « il est navrant que Parquet national financier ait ouvert une enquête sur la fois des déclarations mensongères d’un maître-chanteur ».

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