Le commerce des souvenirs de musées mis à mal

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 28 juin 2002 - 233 mots

Lors de sa fondation en 1989, la Museum Company, une entreprise basée dans le New Jersey, aux États-Unis, avait élaboré un concept de boutiques de souvenirs de musées, dont l’indépendance vis-à-vis des institutions permettait d’éviter les coûts et les politiques instables de ces structures. Créé par le fondateur de la chaîne de magasins K-Mart, le concept de ces “museum shops” semblait particulièrement adapté au marché jusqu’à ce que K-Mart dépose le bilan il y a quelques semaines, l’entraînant dans sa  chute. Cette faillite a été provoquée par une mauvaise saison de Noël durant laquelle les touristes ont évité les grandes villes américaines, là où les coûts d’exploitation étaient les plus élevés. La société prévoit donc de fermer dix boutiques sur une centaine, dont deux sont situées à Manhattan. Les créanciers, dont le MoMA et la Smithsonian Institution, s’étaient discrètement plaint du fait que le logo de la firme avait été emprunté délibérément à un modèle typographique du Metropolitan Museum of Art de New York. Les touristes auraient alors cru que ces boutiques dépendaient des musées. La faillite de la Museum Company intervient à une période de conjoncture morose pour les boutiques de musées. Les ambitieux projets du MoMA, de la Tate Gallery et du Guggenheim Museum sur Internet ont également été abandonnés ou ont considérablement été diminués, bien que, pour d’autres raisons, la nouvelle boutique du Metropolitan Museum à Las Vegas soit florissante.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°152 du 28 juin 2002, avec le titre suivant : Le commerce des souvenirs de musées mis à mal

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