États-Unis

L’Art Institute de Chicago déploie sa nouvelle aile

Le Journal des Arts

Le 12 mai 2009 - 559 mots

L’Art Institute of Chicago inaugure « The Modern Wing », sa splendide extension signée Renzo Piano. Consacrée au XXe siècle européen et américain, cette Aile moderne redonne sa cohérence à l’accrochage des collections. Le projet, évalué à 385 millions de dollars, a été massivement soutenu par les mécènes de Chicago.

La nouvelle aile del'Art Institute of Chicago

CHICAGO - L’Art Institute of Chicago doit inaugurer le 16 mai sa nouvelle extension signée Renzo Piano, où sera désormais présentée l’une des plus belles collections d’art du XXe siècle des États-Unis. Grâce à la Modern Wing (l’« Aile moderne »), le musée a vu sa surface s’agrandir de plus d’un tiers, devenant ainsi le plus vaste musée américain après le Metropolitan Museum of Art à New York. Autrefois disséminés à travers les divers bâtiments formant le complexe architectural de l’Art Institute, un millier d’œuvres d’art et de design européen et américain de 1900 à nos jours trouvent enfin leur place. Les collections de photographie et de nouveaux médias, d’architecture et de design, les expositions temporaires et le département pédagogique ont également hérité de nouveaux espaces.

Élément clé d’une vaste réorganisation de ce musée encyclopédique, cette nouvelle aile s’étend sur 24 500 mètres carrés, répartis sur les trois étages d’une structure de verre, d’acier et de pierre. Dans le reste du musée, la chronologie de la peinture, de la sculpture et des arts décoratifs européens de la Renaissance à la fin du XIXe siècle a été revue et clarifiée et les espaces d’exposition des arts décoratifs ont été augmentés. Les architectes John Vinci ,de l’agence Vinci Hamp (Chicago), et Kulapat Yantrasast, de chez Why (Los Angeles), ont supervisé le réaménagement de la collection permanente pour lequel 60 millions de dollars supplémentaires ont été levés. L’Aile moderne permet ainsi à l’Art Institute de réorganiser ses espaces et de bénéficier d’une plus grande flexibilité. Le musée jouit désormais d’une seconde entrée principale et d’un axe nord-sud qui confère une plus grande cohérence à l’ensemble architectural. Enfin, une passerelle de 190 mètres relie le dernier étage de l’Aile moderne au Millennium Park, aboutissant à deux pas du Cloud Gate, une sculpture monumentale d’Anish Kapoor devenue une icône pour la ville.

Ce projet est l’aboutissement d’une campagne de levée de fonds qui a rassemblé 385 millions de dollars (300 pour la structure et 85 pour le fonds de dotation), campagne menée à bien avant la crise financière. Selon les responsables du musée, 370 millions ont été récoltés auprès de mécènes résidant à Chicago, dont une douzaine a fait des dons à hauteur de 20 millions de dollars – un bienfaiteur anonyme étant allé jusqu’à donner 50 millions de dollars. Mais le musée nouvelle version aura aussi un coût de fonctionnement plus élevé, et son directeur, James Cuno, a indiqué que son budget annuel passera de 77 à 97 millions de dollars. Or le fonds de dotation a perdu un quart de sa valeur depuis le 30 juin 2008 (lorsqu’il était évalué à 641 millions de dollars), et la perspective économique n’est pas pour rassurer les esprits. James Cuno se dit néanmoins confiant quant à la capacité du musée à poursuivre sa programmation tout en réduisant les dépenses et en poursuivant ses efforts pour lever des fonds.

Légende photo

Jour de l'inauguration de la nouvelle aile (The Modern Wing) de l'Art Institute de Chicago - 16 mai 2009 - Photographe Amerique - Licence Creative Commons BY 3.0 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°303 du 16 mai 2009, avec le titre suivant : L’Art Institute de Chicago déploie sa nouvelle aile

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