Patrimoine

MAISON D'ARTISTE

La Villa du Casin retrouve son éclat

Par Francine Guillou · Le Journal des Arts

Le 21 juin 2017 - 380 mots

YERRES

Grâce à la collaboration du Mobilier national, la Maison Caillebotte, qui vient de rouvrir, a été remeublée avec élégance.

Yerres. Le 14 juin, la Villa du Casin a ouvert ses portes au public. Ce chantier de restauration et de restitution, d’un montant d’1,5 million d’euros, est le point d’orgue de vingt années de chantier pour redonner le lustre d’antan à cette propriété de 11 hectares, en friche dans les années 1990. Entre 1860 et 1869, la famille Caillebotte en est propriétaire, achetant domaine et meubles, restés en place depuis les années 1830. Cette demeure de villégiature a piqué la curiosité de Nicolas Sainte Fare Garnot, qui s’est plongé dans de nombreuses archives pour restituer l’atmosphère de luxe des salles de réception de la maison : salle à manger, billard, salon, bibliothèque et chambre à coucher.

Surtout, en septembre 2016, le mobilier de la chambre à coucher, œuvre de l’orfèvre Biennais, refait surface après une disparition de quarante ans. La municipalité de Yerres l’acquiert après préemption grâce à un fonds de dotation. Ce faisant, elle fait coup double : en plus d’acheter une partie du mobilier original ayant servi aux Caillebotte, la ville attire l’attention du Mobilier national. Depuis janvier de cette année, l’institution a réalisé la prouesse de sortir des réserves, restaurer et amener une large partie des meubles de la villa. « Ce sont des œuvres qui ont des pedigrees historiques très importants, en dépôt pour une durée de trente ans », explique Jean-Jacques Gauthier, inspecteur au Mobilier national. « Il fallait un mobilier capable de soutenir la comparaison avec le mobilier Biennais » d’une très grande qualité et préciosité, « pour vraiment restituer cet art de vivre du début du XIXe », ajoute Nicolas Sainte Fare Garnot. La valeur totale du dépôt est estimée à plus d’un million d’euros. Le résultat est à la hauteur des bonnes volontés réunies autour du projet : des décors peints avec soin, des tentures luxueuses aux couleurs chatoyantes, des meubles et objets d’art d’une très grande qualité, le tout fondé sur les inventaires, les photographies et les tableaux de la famille Caillebotte.

Cerise sur le gâteau, pour l’inauguration, la villa bénéficie de prêts de tableaux originaux, dont le fameux Portraits à la campagne venu de Bayeux, de retour dans l’atelier de Gustave.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°482 du 23 juin 2017, avec le titre suivant : La Villa du Casin retrouve son éclat

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