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La Tate rompt ses liens avec deux de ses mécènes russes

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · lejournaldesarts.fr

Le 17 mars 2022 - 239 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

Les sanctions contre les oligarques russes ont contraint le musée britannique à écarter ses deux collectionneurs.

La Tate Modern. © Photo MasterOfHisOwnDomain, 2008, CC BY-SA 3.0.
La Tate Modern.

La Tate était sous pression pour rompre ses relations avec des proches de Vladimir Poutine. Le groupe de musées britanniques a coupé ses liens avec les milliardaires russes Viktor Vekselberg et Piotr Aven

Viktor Vekselberg était membre honoraire de la Fondation Tate (une organisation caritative de collecte de fonds pour les acquisitions et expositions). Fondateur du Musée Fabergé à Saint-Pétersbourg et important soutien du Musée Juif, il avait récemment été sanctionné par le département américain du Trésor du fait de ses « liens étroits » avec Poutine. Un avion et un yacht d’une valeur de 163 millions d’euros lui appartenant ont été gelés par le bureau de contrôle des avoirs étrangers. Il avait déjà été placé sur une liste de sanctions américaines en 2018, dans le cadre de tensions entre Washington et Moscou. 

Piotr Aven, jusqu’alors membre du programme de mécénat de la Tate, vient d’être sanctionné par l’Union Européenne et la Grande-Bretagne : gel de ses avoirs et interdiction de voyage. Il avait démissionné de son poste d’administrateur de la Royal Academy de Londres début mars, tandis que l’institution lui avait rendu le don qu’il avait effectué pour l’exposition « Francis Bacon : Man and Beast ». 

Aux États-Unis, l’oligarque Vladimir Potatine, qui avait offert une vaste collection d’art contemporain russe au Centre Pompidou (Paris), avait également démissionné du conseil d’administration du Guggenheim Museum au début du mois. 

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