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Honteux « webfilms »

L'ŒIL

Le 1 juillet 2002 - 195 mots

Pour la seconde année, à Cannes, la Semaine de la Critique proposait avec le site de Monsieur Cinéma une sélection de « webfilms ». Pour la seconde année, le seul « webfilm » créatif de la sélection n’a pas été primé. Il s’agissait cette fois de Rhotomago, par Catherine Ginapé, toujours visible sur www.holott.org (L’Œil n°534). Pour le reste, le micro festival d’un genre en proie aux pires difficultés (désertion des annonceurs et panade de la Net économie, faible intérêt du public pour ces fictions courtes en Flash ou filmées en DV) a semblé faire sien cette phrase de Drieu La Rochelle, deux jours avant son suicide : « Puisque je suis perdu, pourquoi ne pas me perdre davantage ? ». Toujours plus puériles (Baby Blues et Zaïoli, au ras des onomatopées), serviles avec leurs maîtres (Ilgigrad Millenium emprunte à Hou Hsiao-hsien et David Lynch), cyniques avec ce qui leur échappe (au Kunstbar – bar de l’Art – vous prenez un cocktail « Van Gogh », une oreille vous tombe... un « Jackson Pollock », on vous le balance à la face), ces œuvrettes offrent un excellent corpus à l’étude de la génération Casimir.

http://www.monsieurcinema.tiscali.fr/

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°538 du 1 juillet 2002, avec le titre suivant : Honteux « webfilms »

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