Société

Espagne : la dépouille de Dalí a retrouvé sa demeure après les tests d'ADN

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 19 mars 2018 - 365 mots

FIGUERAS / ESPAGNE

La dépouille du peintre espagnol Salvador Dali, exhumée fin juillet pour un test ADN dans le cadre d'une demande en parternité, a retrouvé dans la nuit sa place au sein du théâtre-musée de Figueras, a annoncé vendredi la fondation qui gère le patrimoine légué par l'artiste.

La restitution de la dépouille, enterrée sous la coupole de ce musée catalan, a démarré jeudi à 18h00 (17h00 GMT) et s'est achevée à 1h15 du matin, a précisé la fondation dans un communiqué. Elle précise qu'elle a été réalisée "de manière à préserver l'intimité et la mémoire du maître". Le peintre surréaliste a été à nouveau inhumé en présence d'un notaire et d'un médecin légiste.

Le corps de Salvador Dali avait été exhumé à la fin du mois de juillet après la demande en partenité déposée par Pilar Abel, une cartomancienne qui assurait être le fruit d'une liaison entre le peintre et sa mère, et qui assurait disposer d'un témoignage probant. Il avait fallu soulever une dalle de plus d'une tonne protégeant le cercueil en bois massif de l'artiste pour prélever deux os longs, des cheveux et des ongles afin de les faire examiner à l'Institut de toxicologie de Madrid. Mais les tests ADN n'ont pas été concluants, "permettant d'exclure Salvador Dali i Doménech comme père biologique de Maria Pilar Abel Martinez", avait alors expliqué la justice.

L'affaire avait passionné en Espagne et à Figueras, où l'on s'était penché sur la vie sexuelle du peintre, mort en 1989 sans enfant dans son château de Pubol. La justice a depuis condamné la voyante de 61 ans à assumer les coûts de la procédure, mais celle-ci, qui se dit insolvable, a fait appel de cette décision.

Contactée par l'AFP, la Fondation Gala-Salvador Dali n'a pas souhaité livrer le montant des coûts entraînés. La justice doit notamment décider si la plaignante a fait preuve de "témérité" en menant cette procédure en parternité. Si elle retenait ce cas de figure, Pilar Abel serait condamnée à rembourser les frais entraînés par l'exhumation. Si en revanche il estime qu'elle était de bonne foi, elle ne devra payer que les frais de justice.

Cet article a été publié le 16 mars 2018 par l'AFP
 

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