Disparition brutale d’Olivier Dassault, photographe de l’abstraction 

Député (Les Républicains) de la première circonscription de l’Oise depuis 2002, héritier du groupe industriel éponyme, commandant de réserve dans l’armée de l’air, compositeur de nombreuses musiques originales de films, Olivier Dassault cultivait également une passion pour la photographie depuis son plus jeune âge, ne se départissant jamais de son appareil argentique Minolta XD7.

Le fils de Serge Dassault débute sa « carrière » de photographe à la fin des années 1960 au cours desquelles il portraitise de nombreuses personnalités du monde politique, du show business et du cinéma, à l’image d’Isabelle Huppert ou d’Isabelle Adjani, avant d’être introduit par son grand-père, Marcel Dassault, dans le milieu de la presse écrite où il réalise des couvertures pour la revue Jours de France.

Au fil des années, il se libère des contraintes du réalisme et opère un virage vers l’abstraction à travers des compositions complexes mettant à l’honneur la technique de la surimpression à travers des jeux de couleurs, de formes mais surtout de lumière. Un tournant déterminant dans la carrière d’Olivier Dassault dont il relate l’expérience dans l’ouvrage de l’exposition « Grand angle, du figuratif à l’abstraction » (2017).

Auteur d’une dizaine d’ouvrages consacrés au médium photographique, son travail photographique est reconnu et exposé, en France et à l’étranger, dans de nombreuses institutions muséales, à l’image de la Bibliothèque nationale de France, et galeries comme récemment au sein de la galerie W Landau qui, après avoir accueilli en 2019 l’exposition « RéFlexions », a souhaité réitérer l’expérience avec la manifestation « Perspectives - Franchir le seuil du visible » (juin à septembre 2020).

Sur son compte Twitter, le Premier ministre, Jean Castex, a tenu à saluer la mémoire d’un « artiste à l’élégante audace ».