Bonds et rebonds

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1995 - 2968 mots

Jérôme Basserode, artiste : "Nous assistons actuellement à des réflexes peut-être de sauvegarde."

Il est certain que des comportements artistiques confus se donnent à voir comme un abandon ou une supplication des hommes devant une vision planétaire où les conflits se multiplient sans véritable corps, remplacés par "l’image-tissu" de l’information. Soubresauts dans une présentation linéaire où l’absence de sueur n’est plus.

L’instinct se porte sur des médiums de transfert que notre société abreuve sans notion de temps. Le "médium corps" devient le seul sursaut de compréhension visible à l’œil dont toute structure de chair a disparu. Nous assistons actuellement à des réflexes peut-être de sauvegarde, à des tâtonnements qui génèrent des attitudes confuses.

Cette apparente prise de conscience, réduite aux formes premières et à une absence totale de déplacement sur le fond, est la caractéristique de tout type de regard dénué de profondeur sur notre propre existence.

Ces manifestations peuvent nous faire penser à l’époque Dada, mais le corps n’a plus de traces sur lui, Rongé de toutes parts dans un silence bienveillant, il disparaît.

Christian Boltanski, ar­tiste : "En ce qui me concerne, pourtant, c’est moins de Dada que d’un certain réalisme que je me sens proche."
Je verrais plutôt un retour en force du Surréalisme, si l’on songe à des artistes comme Robert Gober, Kiki Smith ou Tony Oursler. Sous l’influence de David Lynch, qui a présenté des personnages errant sans aucun espoir ni direction, ces artistes ont une idée du bien fait, du fait main, de la reconstruction et de la transformation.

Il y a une rupture avec ma génération qui, via Fluxus, a une parenté indirecte avec Dada (la violence en moins), dans le sens où il ne s’agit pas de reconstruire la réalité mais de la reprendre telle quelle. En ce qui me concerne, pourtant, c’est moins de Dada que d’un certain réalisme que je me sens proche – un réalisme qui n’implique ni moquerie ni transformation.
 
Philippe Dagen, criti­que d’art : "Les néo-dadaïstes sont appelés tout naturellement à devenir des artistes officiels"
"Le Dadaïsme cherchait à produire, par les moyens de la peinture (ou de la littérature) les mêmes effets que le public demande maintenant au cinéma". Benjamin, en 1936, reconnaît en Dada une provocation, et la première réponse dans le champ artistique à la révolution suscitée par la photographie et le cinéma, divertissements de masse à l’inverse de ce qu’avaient été jusque là la peinture et la sculpture, des plaisirs intimes.

Dada, répliquant par la dérision et le burlesque à ce bouleversement, a valeur de symptôme. Vulgairement parlant, les dadaïstes sont les témoins de leur temps. Ils n’assassinent pas les beaux-arts, ils prennent acte de leur décès. Duchamp donne raison à Benjamin quand il déplore que le "commercialisme" ait détruit "l’ésotérisme" qui caractérise les grandes œuvres – Benjamin aurait dit "aura". Le Dadaïsme et ses formes dérivées sont ainsi le style du siècle et la plus pure cristallisation de ses désirs. Ils ont donc vocation à recevoir le soutien des institutions, étant les uns et les autres issus d’un acquiescement collectif.

Cette alliance logique a été célébrée très tôt aux États-Unis – dès les années vingt –, et plus tard en France, en raison des archaïsmes de cette province reculée du capitalisme. Les néo-dadaïstes sont appelés tout naturellement à devenir des artistes officiels, porteurs des aspirations de la société contem­poraine : prospérité, consommation, loisirs, haine du sens.
S’indigner ne servirait à rien. Il suffit de constater et de conclure que rébellions et ruptures ne sauraient évidemment se produire de ce côté-là.

Maurice Fréchuret, conser­vateur du musée Picasso, Antibes : "Les références à Dada et à son discours n’ont, en fait, jamais vraiment cessé depuis le début."
Y-a-t-il vraiment un usage significatif de la part des artistes d’aujourd’hui pour le Dadaïsme et sa rhétorique ? Les références à Dada et à son discours n’ont, en fait, jamais vraiment cessé depuis le début. […] L’aventure de l’objet quotidien, de sa promulgation comme objet d’art, est par exemple beaucoup moins marquée par la seule dérision qu’elle ne l’a été dans le passé.

La richesse contenue dans la négativité des attitudes dadaïstes paraît beaucoup plus évidente aujourd’hui. Cela vient de ce que l’usage qui est fait aujourd’hui de Dada et de sa rhétorique est davantage lié à une réflexion sur l’art et ses rapports au social, comme semblent par exemple le prouver les œuvres de Présence Panchounette ou celles de Hans Haacke.

Jochen Gerz, artiste : "On a parfois l’impression que l’art s’est noyé dans l’information."
Dans le meilleur des cas, recourir à l’histoire est un malentendu. Un malentendu nécessaire parce qu’on ne peut – même dans l’imagination – rien répéter. En même temps, on ne peut comprendre le présent autrement qu’à travers le passé.

L’intérêt du passé est sa lecture : la façon dont il est vu et (mal) compris après. L’intérêt pour le Dadaïsme vient peut-être du fait que l’on est nostalgique de la guerre perdue de l’art pour le non-compris et l’hermétisme. On a parfois l’impression que l’art s’est noyé dans l’information, le savoir qui est en train de conquérir ses derniers secrets.

Otto Hahn, critique : "Le marché s’est effondré, et chacun, bien malgré lui, retrouve sa liberté."
Alors que l’Impressionnisme, le Pontillisme, le Fauvisme ou le Cubisme se présentaient comme des modèles, Dada, pour la première fois dans l’histoire de l’art, rejette toute théorie. L’art n’a plus de but, plus de style.

Le mouvement Dada ne cherche qu’à libérer son énergie, sa force poétique, sans se préoccuper des structures d’accueil (collectionneurs, marchands, musées).  […] Les artistes d’aujourd’hui se retrouvent un peu dans la même situation que les dadaïstes de 1917. Le marché s’est effondré, et chacun, bien malgré lui, retrouve sa liberté.

Lorsque le commerce était florissant, les peintres faisaient de la peinture et les sculpteurs de la sculpture. […] Les artistes ne se sont pas donnés le mot pour abandonner les pinceaux. Mais le maillage commercial s’étant relâché, il ne sert à rien de faire du vendable ou de l’hypervendable. Libérés, à leur corps défendant, du poids commercial, les artistes se tournent vers le milieu culturel pour le séduire ou le provoquer.

La situation, si elle n’est pas la même qu’à Zurich ou à New York en 1917, marque néanmoins des similitudes. La poésie des installations, des déguisements, l’humour des performances remplacent les classiques huiles sur toile.

Niele Toroni, peintre : "On ne refait pas Dada comme on fait dodo"
Le Dada d’aujourd’hui a beaucoup moins d’intérêt que lorsque Jean Arp promenait Tristan Tzara dans une brouette à Zurich, au milieu des banques. On ne refait pas Dada comme on fait dodo : à bas l’objet (évidemment de tous les cultes).

Claude Gintz, critique : "Personnellement, j’aurai tendance à penser que les stratégies néo-dadaïstes ne correspondent pas au moment actuel."
"En avant Dada ?", en quelque sorte... Si le propos de Dada était d’introduire de l’hétérogène dans le discours de l’art occidental et de la culture européenne institutionnalisée, d’en casser le fil, il faut se demander dans quelle mesure une stratégie apparue il y a soixante-dix ans, en pleine catastrophe, peut encore avoir aujourd’hui une validité, ou si elle ne fait que répéter sous forme de farce ce qui avait alors un sens tragique.

La politique de la table rase se justifiait aux yeux des avant-gardes, dans l’attente d’un socialisme dont l’avènement devait correspondre à la fin de l’Histoire. Aujourd’hui, nous en sommes aux lendemains qui déchantent, et la mondialisation de l’économie spectaculaire marchande, qui prétend désormais ne laisser aucun secteur de la production et de la culture en dehors de son contrôle, nous promet une autre forme de fin de l’Histoire. Personnellement, j’aurai tendance à penser que les stratégies néo-dadaïstes ne correspondent pas au moment actuel.

Si l’art doit avoir aujourd’hui un contenu de vérité, ce contenu se situe davantage, à mes yeux, dans l’exploration des rapports hiérarchiques et de domination qui ont régi et régissent encore les différences sexuelles, ethniques, et donc sociales, et dans celle des "rôles" attribués à chaque sujet en fonction de la position, active ou passive, dominée ou dominante, qui lui est assignée dans le cycle de production et d’échange.

De fait, il me semble qu’on assiste à un retour en force du sujet, qui fut sans doute, de Manet à Sol LeWitt, le grand absent du Modernisme, au point qu’on pourrait qualifier ce dernier, pour reprendre une expression d’Althusser, de "procès sans sujet".

Jean-Hubert Martin, conservateur gÉnéral du Musée national des arts d’Afrique et d’O­céa­­nie :  "Que cette famille intellectuelle ait ses rhéteurs m’importe peu."
Comme on a déjà constaté ce phénomène dans les années soixante (exposition "Dada Paris-Zurich 1965" et publications, assorties de nombreuses créations néo-dadaïstes), je pencherais plutôt vers la continuité de cette tendance que pour une résurgence. Beaucoup d’artistes que j’ai exposés appartiennent à cette famille intellectuelle.[…] Cela reste une excellente antidote à tous les systèmes clos et une école de la liberté de pensée et de l’autonomie de jugement.

Que cette famille intellectuelle ait ses rhéteurs m’importe peu. Toute rhétorique puise sa substance dans une pensée créatrice et libre. L’un ne saurait aller sans l’autre. Il suffit de savoir faire ses choix. Pourquoi, quand un peintre s’inspire de Matisse, parle-t-on tout naturellement de référence (puisqu’il n’y a pas, bien entendu, de création ex nihilo), et lorsqu’il s’agit de Dada, cela deviendrait de la "nostalgie" ?

N’y-a-t-il pas tout simplement des questions de société qui ont été posées par l’avènement de la société industrielle et qui appellent des réponses tout aussi dubitatives d’une génération à l’autre ?
Yves Michaud, directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris : "Une autre raison majeure de l’intérêt pour le Dadaïsme tient à la nature même du (dés)ordre social régnant."
Il est difficile de prétendre que l’intérêt historique pour le Dadaïsme est aujourd’hui renouvelé : il se ferait plutôt tout juste jour.

La raison n’en est pas surprenante : les valeurs de Dada sont foncièrement irrécupérables au sein d’une histoire de l’art orientée à la Hegel. Dans une telle histoire, on peut inscrire le Surréalisme en précurseur de l’Expressionnisme abstrait, ou Duchamp en précurseur de ses rejetons académiques, mais pas tellement Hausmann avec sa violence et sa versatilité.

C’est la raison pour laquelle les travaux et les expositions sur le Dadaïsme ont été si rares et notre connaissance du mouvement encore si déficiente. Seul Bernard Ceysson a osé monter une exposition Hausmann à Saint-Étienne.

Si le Dadaïsme peut être aujourd’hui de nouveau perçu et abordé, c’est parce que s’est dissipée l’illusion d’une histoire de l’art orientée. Les événements et les situations ont repris leur valeur purement empirique, et ils recommencent à valoir pour eux-mêmes plutôt que dans la perspective d’une suite ordonnée de mouvements.

Une autre raison majeure de l’intérêt pour le Dadaïsme tient à la nature même du (dés)ordre social régnant. Nous sommes plongés dans des sociétés cacophoniques, où les messages et les événements se parasitent, se superposent et se contredisent. Il y a là une sorte de nervosité du système social, au sens de Michael Taussig quand il parle de notre réalité culturelle comme d’un système "nerveux". Quiconque fréquente Internet et le World Wide Web commence à être accoutumé à ces interactions cacophoniques que Dada a anticipées.

Les films livrés à l’interactivité sur le Web donnent presque naturellement naissance à des formes dadaïstes de collage et d’éructation. Il y a là un défi radical à toute communication orientée et maîtrisée.

Cela dit, si les réseaux électroniques sont par nature dadaïstes, le reste de notre monde de l’art reste en général bien tranquille. Mike Kelley ou Paul Mc Carthy font preuve d’une vraie violence dadaïste, mais il serait difficile de nommer un seul héritier de Dada en France. Supports-Surfaces est en train de célébrer pompeusement son propre anniversaire via celui de Tel Quel, et personne n’ira prendre Buren ou Lavier pour des héritiers de Hausmann.

La violence, la liberté et la dérision ne font, hélas, pas partie des valeurs de notre monde de l’art, qui est plutôt épris de respectabilité, de notabilité, sans aucun esprit de dérision ni même d’humour. Quelques jeunes peut-être pourront secouer le cocotier où sont perchés les singes.

Jean-Marc Poinsot, historien de l’art : "Je crois au contraire que nous sommes dans une période où l’apport de Dada va enfin commencer à être compréhensible."
Votre question sur une résurgence néo-dadaïste est formulée de manière ironique, comme si la persistance d’idées et de pratiques issues de Dada ne pouvait être crédible. C’est ce que pensent ou expriment, avec plus de circonspection cependant, des auteurs comme Rainer Rochlitz et Gérard Genette.

Ils se sont sentis sollicités récemment à donner leur avis sur la question, c’est-à-dire sur l’ensemble de l’évaluation de l’art conceptuel au sens large et de ses antécédents historiques, parce qu’il y aurait un déficit théorique chez les critiques d’art et les historiens d’art à ce sujet. Genette serait un peu dans la position de Benjamin, qui se rendait compte qu’il s’était passé quelque chose avec Dada, mais qui ne voyait pas comment ce mouvement pouvait ouvrir une brèche comparable à celles de la photographie et du cinéma.

Je crois au contraire que nous sommes dans une période où l’apport de Dada va enfin commencer à être compréhensible, et ceci grâce au travail des historiens d’art, à la persistance des artistes dans une voie qui pourrait s’avérer beaucoup plus ouverte que celle du formalisme moderniste, et enfin à la conviction que le dogmatisme du modernisme greenbergien ne peut plus être sauvé, malgré la tentative de Thierry de Duve de le réconcilier avec l’apport de Duchamp.

Non seulement le modernisme greenbergien et kahnweilerien n’est plus un modèle historique, mais encore les termes de l’alternative qu’il posait ne sont plus d’une grande aide. Ce qui s’engage avec Dada, c’est ce que l’on a appelé à la fin des années soixante la dématérialisation de l’œuvre d’art, c’est-à-dire le fait que les œuvres plastiques puissent exister sur un mode où la question de l’authenticité de l’œuvre serait devenu secondaire. Cette question, qui a beaucoup d’aspects pratiques et théoriques, touche, dans le domaine des arts plastiques, aux fonctions mêmes des artistes et à leur relation à la société.

Les artistes qui aujourd’hui travaillent dans la lignée de Dada ne sont pas soucieux d’affirmer leur existence par leur artisanat, ni même par l’exercice d’un libre arbitre total qui leur octroierait le droit de baptiser art tout objet, événement ou autre réalité.

Au contraire, ce qu’ils s’efforcent de faire c’est de renoncer à ce libre arbitre, soit en s’immisçant dans des processus sociaux existants, soit en s’attachant à partager leur autorité, c’est-à-dire l’exercice de leurs prérogatives d’auteur, avec d’autres, et ceci dans l’intention de jouer un rôle dans la société qui passe par d’autres biais que le seul marché universel et anonyme, où les relations avec le public destinataire de l’œuvre leur paraissent trop distantes. En d’autres termes, ils aspirent à changer la vie, et je crois qu’ils ont choisi la bonne voie pour le faire.

Thierry Raspail, conservateur du Musée d’art contemporain de Lyon : "La tendance "néo-dadaïste" est sociologiquement correcte."
La tendance "néo-dadaïste" est sociologiquement correcte, parfaitement explicable (même si mes "explications" sont standards). Certains artistes sont bien sûr excellents....

Pierrick Sorin, artiste : "Je n’aurais pas été en mesure de faire beaucoup plus que de reconnaître qu’effectivement, mon travail de "vidéaste" relevait en partie de rhétorique."
[…] Je ne me sens pas très à l’aise face à une question qui semble impliquer une réponse relevant d’une analyse objective de la situation....

Tout au plus, en tant qu’artiste, et à plus forte raison en tant qu’artiste travaillant en étant fortement replié sur lui-même, tout au plus, donc, je n’aurais pu apporter qu’une réponse très subjective et simpliste à la question, d’où "jaugeage" et "jugement" eurent été absents. Je veux dire par là que je n’aurais pas été en mesure de faire beaucoup plus que de reconnaître qu’effectivement, mon travail de "vidéaste" relevait en partie de rhétorique, et d’exprimer quelques raisons quant à mon attachement à des courants "dadaïstes" ou "néo-dadaïstes". Ce qui n’aurait sans doute guère fait avancer le débat...

Chen Zhen, artiste : "On peut trouver une sorte de "déraisonnement dadaïste oriental" dans le Tao."
Depuis déjà un bon moment, on est habitué à vivre, dans le monde de l’art, avec les "post", "néo" ou "trans"... Aujourd’hui, le néo-dadaïsme. […] Si on considère que Dada revient, c’est uniquement dans le sens où on ne le voit pas comme l’inspiration pour renouveler un mouvement artistique mais comme une attitude énergique pour s’affronter à la mutation urgente de notre époque.

C’est selon moi l’un des mouvements occidentaux les plus proches de la pensée orientale, qui concilie l’art et la vie, l’esthétique et l’idéologie. On peut trouver une sorte de "déraisonnement dadaïste oriental" dans le Tao. "Celui qui interroge se trompe, celui qui répond se trompe". En répondant à votre question, finalement je me trompe complètement.

Yves Oppenheim, peintre : "Ce n’est [pas] par une reconstruction néo-dadaïste que l’art de demain trouvera ses marques."
L’intérêt porté à l’art est surtout lié à une vision sociale de ses effets. […] Ce n’est ni par une reconstruction néo-dadaïste, ni par un hyperréalisme en trois dimensions ou par un commentaire sociologique que l’art de demain trouvera ses marques. Picabia avait prémonitoirement compris ces processus et mécanismes : "Dada me fait penser à une cigarette qui laissa autour d’elle une odeur agréable.

La marque de ces cigarettes est épuisée, il reste du tabac et je compte sur l’homme de génie qui saura lui donner à nouveau un nom. Mais ne pensons plus au passé malgré l’odeur des cigarettes ; la vie n’est qu’une ombre, gardons l’illusion que notre tête la dépasse." Et encore : "Je me suis séparé de Dada parce que je crois au bonheur et que j’ai horreur de vomir, les odeurs de cuisine m’impressionnent désagréablement."

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°16 du 1 juillet 1995, avec le titre suivant : Bonds et rebonds

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque