663 œuvres de Foujita données à la Ville de Reims

Par Margot Boutges · lejournaldesarts.fr

Le 21 mars 2013 - 345 mots

REIMS [21.03.13] - 663 œuvres de Foujita vont être données à la Ville de Reims par les héritiers de l’artiste. Elles seront exposées au compte-goutte au Musée des beaux-arts jusqu’en 2018 où elles intègreront une salle Foujita dans le nouveau Musée des beaux-arts.

Le maire de Reims et les exécuteurs testamentaires de Tsuguharu Foujita doivent signer aujourd’hui, 21 mars 2013, la donation de 663 œuvres de l’artiste franco-japonais à la Ville.

Estimée à 1 710 000 euros, cette donation, émanant de 12 héritiers de Kimiyo Foujita, veuve de l’artiste, est constituée de 15 peintures, 4 vitraux, 7 verreries, 9 céramiques, 4 boîtes, 6 tempera sur medium, 9 lithographies d’autres artistes (Degas, Cocteau, Dali, Lhote, Villon et Vieuxblé) et 607 œuvres d’art graphiques.

Premier artiste asiatique à s’être installé en France et à y avoir fait carrière, Foujita a lié sa fin de vie à la ville de Reims. C’est là où il se fait baptiser et naturaliser en 1959, se faisant renommer Léonard (en hommage à De Vinci) Foujita.

Dès lors, il se consacre à l’art religieux, réalisant tous les décors de la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix qu’il cède à la communauté rémoise en 1966. C’est là où il est inhumé en 1968 et rejoint par sa femme, décédée en 2009. Cette dernière a légué trois œuvres de son mari à la Ville, qui les reçoit en 2010, et devient dépositaire de quatre œuvres de la main de l’artiste de plus en 2012.

Une salle de 240m2 sera consacrée à l’œuvre de Foujita dans le nouveau Musée des beaux-arts de Reims qui ouvrira en 2018. Les peintures y seront présentées de manière permanente et les autres mediums par le biais d’expositions temporaires. Jusque-là, quelques pièces seront exposées dans l’actuel et très étriqué Musée des beaux-arts, à partir du 21 mars.

Plus de quarante ans après sa mort, les souhaits de l’artiste devraient ainsi être exaucés. « Si cela est possible, je veux créer un musée avant de mourir. (…) Je veux que mes oeuvres soient rassemblées et non éparpillées », écrivait-il dans son journal entamé en 1958.

Légende photo

Nouveau musée des Beaux-arts de Reims, entrée principale © Photo David Chipperfield Architects © Photo courtesy Ville de Reims

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