Record mondial pour une toile d’Henri Martin lors de la dispersion d’œuvres inédites de la collection « Paul Riff »

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 3 avril 2012 - 483 mots

PARIS [02.04.12] – La maison Rennes Enchères a annoncé les résultats de la vente de 42 toiles inédites d’Henri Martin, qui avaient été découvertes lors d’un inventaire. Alors que l’estimation initiale se situait autour de 1,5 million d’euros, la vente du 1er avril a rapporté la somme totale de 4,26 millions d’euros, enregistrant un record mondial pour l’artiste.

Sur les 42 toiles mises en vente, certaines n’avaient jamais été vues. Ce sont 3 000 visiteurs qui ont accouru à l’exposition consacrée à la vente de la collection Paul Riff, grand magistrat qui collectionna toute sa vie des tableaux d'Henri Martin. D’après Ouest France, la collection dormait depuis trente ans dans un appartement du centre de Rennes, qui servait de garde-meubles. C’est Carole Jézéquel, commissaire-priseur, qui a découvert les œuvres d’Henri Martin, après avoir été contactée par une famille rennaise pour effectuer un inventaire.

L’organisatrice de la vente à Rennes Enchères a déclaré que : « Les acheteurs venaient aussi bien de Bretagne, de France, que de l’Europe entière et des USA, mais 19 œuvres ont été achetées par des français et 16 par des musées français ». Ouest France rapporte que lors de l’exposition des toiles à Paris, du 12 au 24 mars, une soixantaine d’acheteurs potentiels s’étaient déjà montrés intéressés, en deux jours seulement.

Le record mondial pour l’artiste a été atteint avec la vente de l’huile sur toile Jeune fille devant le bassin de Marquayrol, pour la somme de 929 400 euros (750 000 hors frais), montant qui dépasse largement les 740 150 euros obtenus sur une œuvre d’Henri Martin par Sotheby’s le 20 juin 2007, à Londres. L’œuvre a été acquise par le Musée des Lettres et Manuscrits et sera exposée aux côtés de la correspondance de l’artiste. L’huile sur toile Fascination a quant à elle été adjugée à 446 112 euros (360 000 hors frais), multipliant son estimation initiale par douze. Un total de quinze œuvres a été préempté par le Musée Henri Martin de Cahors, dont Rêverie automnale à hauteur de 433 720 euros (350 000 hors frais).

Carole Jézéquel a déclaré que « 26 tableaux sont datés d’entre 1892 et 1902, période rare pour Henri Martin sur le marché » et que « cette vente a contribué à remettre en lumière l’œuvre d’(un) artiste un peu oublié et méconnu du grand public ». Le peintre, salué par la critique de son temps, avait bénéficié de nombreuses commandes publiques et privées. Rompu au monumental, il fût à la fois paysagiste subtil et portraitiste officiel, attiré par le symbolisme mais aussi sensible aux influences néo-impressionnistes et pointillistes. Paul Riff (1858 – 1929), à qui « quatre tableaux sont dédicacés par l’artiste, soit à lui, à sa femme ou à leur fille Pauline », a quant à lui été président de la cour d’Appel de Douai, et probablement lié à l’avocat Henri Duhem (1860-1941), collectionneur et ami douaisien d’Henri Martin.

Légende photo

Henri Martin - Jeune fille devant le bassin de Marquayrol - Collection Paul Riff - huile sur toile, cadre en acajou sculpté à décor floral stylisé, signée en bas à gauche, 66 x 88 cm - Estimation : 120.000 / 160.000 € - Vendu 929.400 € (750.000 € hors frais) - Courtesy Carole Jézéquel / Rennes Enchères 

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque