La Fondation Rustin ferme à Paris pour rouvrir au sein d’une galerie à Anvers

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Le 17 février 2012 - 413 mots

PARIS [17.02.12] - La Fondation Rustin à Paris, espace d’exposition permanente et centre de documentation pour l’œuvre du peintre français Jean Rustin, ferme ses portes le 25 février 2012. Maurice Verbaet, le collectionneur qui la gère depuis 2001, a décidé de la transférer à Anvers au sein de sa nouvelle galerie d’art belge.PAR LÉA LOOTGIETER

La Fondation Rustin, qui détient l’exclusivité des œuvres sortant de l’atelier de Jean Rustin, ferme définitivement son antenne parisienne, le 25 février 2012. Depuis 5 ans, cet espace situé 24 rue Beaubourg dans le 3e arrondissement, présentait de façon permanente les œuvres contemporaines du peintre français et assurait la promotion de son œuvre au niveau national et international. Elle comprenait également un centre de documentation, ouvert aux chercheurs, et servait de relais entre l’artiste et les galeries pour la vente de ses œuvres.

« Une nouvelle activité va se développer à Anvers, beaucoup plus importante. Le propriétaire de la Fondation Rustin, Maurice Verbaet, souhaite désormais exposer les œuvres de Jean Rustin parmi les autres pièces de sa " collection " d’art belge dans une galerie qui portera son nom » explique Charlotte Waligora, la directrice de la Fondation Rustin à Paris. La Maurice Verbaet Gallery, qui doit ouvrir fin 2012, présentera sur 3 000 m2, outre les peintures et dessins de Jean Rustin, des œuvres de Pierre Célice, Paul Van Hoeydonck, Pierre Alechinsky ou encore Jan Fabre. La Fondation Rustin, créée en Belgique n’est, en effet, pas soumise aux règles de l’inaliénabilité des œuvres d’art du droit français. Néanmoins, comme le précise Charlotte Waligora : « le noyau dur de la collection restera inaliénable et les archives ne pourront être dispersées ».

L’œuvre de Jean Rustin, né en 1928 à Montigny-lès-Metz (Moselle), a longtemps été décriée en France. Après une première partie de carrière consacrée à l’art abstrait, le peintre change radicalement de cap en 1971. Depuis cette date, ses œuvres représentent principalement des personnages nus et obscènes placés dans des pièces épurées. La reconnaissance de son univers, renvoyant l’homme à sa solitude et à sa nature bestiale, est venue de Belgique. En 1994, Marnix Neerman, un marchand d’art brugeois, achète l’intégralité de son atelier et créé la Fondation Rustin. Elle est reprise en 2001, sur la demande de l’artiste, par deux collectionneurs, Maurice Verbaet et Corinne van Hövell, qui ouvrent un espace d’exposition à Anvers. En 2007, ils décident de créer une antenne à Paris pour se rapprocher des origines du peintre ; celle-là même qui ferme aujourd’hui.

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Jean Rustin - © photo Pantalaskas - 2003 - Licence CC BY-SA 3.0 

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