Le SIMESITEM, le salon pour la valorisation et l’équipement des lieux de culture, s’ouvre au grand public

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Le 26 janvier 2012 - 585 mots

PARIS [26.01.12] - Le SIMESITEM 2012, salon dédié aux innovations muséographiques, se tient du 24 au 26 janvier au Carrousel du Louvre à Paris. Plus de 80 exposants présentent les dernières créations en matière de scénographie, médiation, équipements muséaux ou conservation préventive. L’avènement du numérique caractérise cette 16e édition, avec de nombreux stands et ateliers consacrés aux applications smartphone d’aide à la visite. Pour la première fois, une partie de la manifestation est ouverte au public. PAR LÉA LOOTGIETER

La salon SIMESITEM présente sa 16e édition au Carrousel du Louvre, à Paris, du 24 au 26 janvier 2012. Sa forme comme son succès ont beaucoup fluctué depuis sa création en 1988 par Museumexperts, société fondée par Jean-François Grunfeld pour tisser des liens entre la culture, l’économie et le tourisme. À l’origine, la manifestation était divisée en deux parties. Le SIME, salon international des musées et des expositions, permettait aux institutions de promouvoir leur collection en exposant leurs œuvres tout en dévoilant « les coulisses » des musées. Cinq éditions ont eu lieu de 1988 à 1996, attirant jusqu’à 60 000 visiteurs. Mais la fermeture soudaine du Grand Palais en 1994 et la relocalisation du salon sur le Champ de Mars puis à Venise, lui ont été fatales. Parallèlement, une foire plus confidentielle, le SITEM, dédiée aux techniques muséographiques, a vu le jour en 1991. Depuis 2007, les deux salons ont fusionné et la manifestation a intégré, en plus du côté technique, une réflexion sur la « valorisation de l’offre culturelle ».

Dans l’espace professionnel, environ 80 exposants, prestataires de services pour les lieux de culture, dévoilent leurs dernières innovations. Les domaines abordés sont éclectiques : scénographie, outils multimédia, matériel d’exposition (vitrines, mobiliers), conservation préventive ou sécurité. Cette année, l’arrivée du numérique dans les musées fait l’objet d’une attention particulière. Une dizaine de stands proposent des applications smartphone d’aide à la visite et plusieurs ateliers sont consacrés aux réseaux sociaux comme vecteur de promotion. Dans un autre registre, les « conférences-chantiers » permettent de faire le point sur les nouveaux projets muséographiques, notamment sur celui du Musée national de Norvège à Oslo ou encore du Musée Soulages à Rodez. Selon Stéphane Feuillet, directeur de projets à l’agence Soft Audiovisuel, société d’intégration de vidéos qui a notamment travaillé sur « Les Gaulois, une expo renversante » à la Cité des Sciences, la force du salon réside dans la possibilité de prendre des contacts très ciblés auprès de conservateurs ou de scénographes : « Nous avons eu seulement 15 contacts hier mais tous avec de véritables projets, ce n’est pas un salon de curieux ».

Justement, le défi cette année pour Jean-François Grunfeld est d’ouvrir le salon au grand public, une volonté assumée de revenir à la double vocation du SIME. Trois évènements sont accessibles gratuitement, notamment une exposition d’art contemporain chinois dont le lien avec le reste du salon est loin d’être probant. Les deux autres évènements sont plus pertinents : le festival « Musées (em)portables » s’insère dans la thématique du numérique en proposant un nouveau regard sur le musée via le téléphone portable. L’espace réservé aux boutiques renvoie à la conférence professionnelle du 24 janvier « Boutiques de musées et créativité ». Selon la commissaire Marie-Madeleine Lanfranchi : « Il n’est plus envisageable aujourd’hui de réaliser un nouveau SIME, là où les musées apportaient leurs propres œuvres ». Pour recréer un lien entre public et professionnel, « la position adoptée cette année est de mettre en avant le poids de la boutique de musée ». Reste à attirer du monde dans un évènement organisé en pleine semaine et encore perçu comme très spécialisé par le grand public.

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Logo du salon SIMESITEM 2012

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