La restauration de Pompéi bénéficiera de l’expertise de l’Unesco

En 2010, à Pompéi, la Maison des gladiateurs et la Maison du moraliste s’étaient effondrées à la suite de de fortes pluies. L’Unesco est depuis intervenue, en organisant des missions sur le terrain afin de constater les dégâts causés au patrimoine italien et d’étudier les solutions adoptées par le gouvernement national. En 2011, à Paris, l’Unesco et l’Italie viennent de signer un accord de coopération sur la restauration du site. Financée par le ministère italien de la Culture, l’Unesco apportera son expertise à l’Italie.

Cet accord d’une durée de dix mois concerne les zones archéologiques de Pompéi, Herculanum et Torre Annunziata, laquelle est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1997. Selon Francesco Caruso, conseiller spécial à l’Unesco, l’implication de l’Unesco devrait faciliter l’intervention des « sponsors privés nationaux et internationaux qui voudraient aider le site ».

Parallèlement à la mobilisation publique, une action privée s’est d’ores et déjà développée grâce à l’italo-française Patrizia Nitti, directrice de la programmation du Musée Maillol à Paris, qui est parvenue à convaincre l’ Établissement public pour l'aménagement de la région de La Défense (EPAD) d’adhérer au projet. Cette structure, chargée de l’aménagement du quartier d’affaires parisien de La Défense, prévoit de réunir 5 à 10 millions d’euros par an pour ce programme par le biais des grandes entreprises de La Défense.

Enfin, au cours de la même conférence organisée à l’Institut culturel italien, le patronat de Naples s’est dit prêt à s’engager lui aussi sur le dossier en améliorant les infrastructures. Un accord a été signé entre la région de Campanie, l’Union industrielle et l’Association des promoteurs de Naples. « Il s’agit de valoriser le territoire, tout autour de Pompéi, et d’amener notamment les touristes par la mer en remettant en état le port, en créant des hôtels pour que les gens restent », a déclaré Francesco Caruso. Selon l’AFP, une redevance sur ces nouvelles activités pourrait être créée et reversée au site archéologique.