En Chine, la femme de l’artiste Ai Weiwei se mobilise contre les détentions au secret

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 30 septembre 2011 - 255 mots

PEKIN (CHINE) [30.09.11] – Accusé de « crimes économiques » par le gouvernement chinois, en avril 2011, l’artiste contestataire Ai Weiwei a été détenu au secret pendant plus de deux mois. Depuis sa libération, en juin, le plasticien critique les conditions de son incarcération. Sa femme, elle, se mobilise contre ce type de détention.

Le 28 septembre 2011, l’épouse de l’artiste chinois Ai Weiwei, Lu Qing, a demandé aux parlementaires de Pékin d’abandonner leur projet de loi sur les détentions au secret. Elle s’est adressée par courrier à la commission chargée de légaliser le fait pour les autorités de pouvoir détenir des personnes dans un endroit tenu secret pendant une durée de six mois. « Il n’est pas envisageable que cet amendement soit adopté », a déclaré Lu Qing à l’AFP. Si tel est le cas, « cela va ralentir notre progression vers la civilisation », a-t-elle ajouté.

Cette nouvelle loi officialiserait « les disparitions forcées » pratiquées en Chine et dont plusieurs opposants chinois ont été victimes ces derniers mois. Par une répression majeure lancée en février contre les militants des droits de l’Homme, le gouvernement chinois espérait ainsi annihiler tout mouvement de résistance dans son pays. Entre avril et juin 2011, Ai Weiwei lui-même a été détenu au secret.

L’artiste était accusé de « crimes économiques » et d’évasion fiscale. Son arrestation avait soulevé un mouvement d’indignation à travers le monde. L’ONU avait alors exprimé son inquiétude face aux disparitions forcées et rappelé que celles-ci « constituent un crime en droit international ».

Légende photo

Ai Weiwei "Freedom" - © photo Todd Benson - 2011 - Licence CC BY ND 2.0 

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque