A Barcelone, les affiches de Barceló pour la dernière corrida font fureur auprès des collectionneurs

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 23 septembre 2011 - 373 mots

BARCELONE (ESPAGNE) [23.09.11] - Les oeuvres de l’artiste espagnol Miquel Barceló atteignent des millions d’euros. Il n’est donc pas surprenant, selon The Guardian, que ses affiches pour la dernière corrida de Barcelone disparaissent des rues de la ville, arrachées de ses murs par ses habitants.

En une semaine, 1 500 affiches de l’artiste espagnol Miquel Barceló ont été collées sur les murs de Barcelone, pour annoncer la dernière corrida de la capitale catalane. Celle-ci aura lieu le 25 septembre 2011. En attendant, l’affiche de Barceló provoque une véritable frénésie, tant auprès des fans de l’artiste que des fans de la tauromachie, qui tentent désespérément de mettre la main sur ce qui constitue déjà un objet de collection.

Les affiches disparaissent et la société chargée de les coller sur les murs de la ville est assaillie. Des files d’attente se sont formées devant ses bureaux depuis plusieurs jours, commente The Guardian. « En 30 ans d’activité dans cette entreprise, je n’ai jamais rien vu de tel », confiait Carles Cunillera, le patron de la société, au journal de Barcelone La Vanguardia. « Nous avons dû dire aux gens que nous ne pouvions pas les leur donner ».

Le matador Jose Tomas, qui est un ami de Miquel Barceló, participera à cette corrida. En 2007, l’artiste avait déjà conçu une affiche pour le torero afin de célébrer son retour après cinq ans d’absence. Dans l’œuvre de Barceló, les scènes de corrida sont les sujets les plus recherchés. L’une d’entre elles s’est vendue pour près de 4 millions de livres (soit 4,5 millions d’euros) chez Christie’s, à Londres, au mois de juin. Sa renommée internationale fait de Barceló l’un des artistes vivants espagnols les plus chers sur le marché de l’art.

Jose Tomas est, quant à lui, particulièrement apprécié des artistes et intellectuels épris de tauromachie, qui critiquent l’interdiction catalane conduisant selon eux à la censure d’un art. En 2010, le Parlement régional avait voté en faveur d’une pétition populaire visant à interdire la tauromachie dès la fin 2011. Selon les critiques, les politiciens locaux se seraient attaqués à ce divertissement emblématique de l’Espagne seulement afin d’affirmer l’esprit indépendantiste de la Catalogne et son identité distincte du reste de l’Espagne.

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L'affiche de Miquel Barceló annonçant la dernière corrida à Barcelone - 2011

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