Premières condamnations contre les escrocs arrêtés en possession d’un millier de faux Giacometti

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 1 mars 2011 - 338 mots

STUTTGART (ALLEMAGNE) [01.03.11] – En 2009 la police allemande démantelait un vaste réseau de faux Giacometti. Plus de 1 000 pièces ; 831 bronzes et 131 plâtres attribuées au célèbre sculpteur suisse, étaient saisies et trois personnes appréhendées. Après enquête, ils sont cinq à comparaître pour escroquerie et contrefaçon, les premières condamnations viennent de tomber.

C’est l’une des plus importantes affaires de faux de l’histoire du marché de l’art, du moins par le nombre de contrefaçons saisies, que la justice allemande examine actuellement. Durant l’été 2009, la police avait saisi plus de 1 000 contrefaçons attribuées à Alberto Giacometti dans un entrepôt situé à Mainz. Les autorités avaient inventorié 831 faux bronzes et 131 plâtres, sur place ; d’autres contrefaçons avaient ensuite été récupérées chez des acheteurs. Trois personnes avaient été appréhendées au début de l’enquête, elles sont aujourd’hui cinq à comparaître devant la justice.

Après plusieurs mois de procès, trois des accusés ; deux marchands de Wiesbaden et l’épouse d’un marchand d’art de Mainz, ont plaidé coupable pour escroquerie et contrefaçon. Le tribunal a requis à leur encontre des peines de deux ans de prison, avec sursis ; il les a également condamnés à payer des amendes et à indemniser leurs victimes. Le procès se poursuit pour les deux autres accusés ; le marchand de Mainz et Lothar Wilfried Senka, un escroc qui se présentait comme un ami de Diego Giacometti, frère du sculpteur décédé en 1985. D’après le Financial Times, ils n’ont pour l’instant reconnu que certains chefs d’accusation ; le verdict est attendu pour le mois de mai 2011.

Selon Véronique Wiesinger, directrice de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, les contrefaçons étaient réalisées en Chine puis écoulées en Allemagne, entre autres par les marchands inculpés ; elle estime que d’autres personnes faisaient partie de ce vaste réseau. D’après la directrice, plusieurs musées ont acquis des faux alors même qu’il s’agit de copies de piètre qualité. Certaines pièces semblent avoir été exécutées d’après des photographies partielles, car le rendu de certaines faces est très approximatif.

Légende photo

Fondation Alberto et Annette Giacometti, dossier sur la contrefaçon

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