Bonhams retire des sculptures romaines de sa prochaine vente

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 29 avril 2010 - 325 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [29.04.10] – La maison de vente Bonhams a retiré quatre sculptures romaines de sa vente d’antiquités du 29 avril 2010, des sculptures qui auraient été volées lors de fouilles archéologiques clandestines.

Trois bustes funéraires antiques et une statue représentant un jeune homme en marbre, datés du IIe siècle après J.-C. ont été retirés de la vente par Bonhams suite à des revendications affirmant que les artefacts ont été volés dans des sites archéologiques à l’étranger.

« A chaque fois qu’un doute sérieux est soulevé au sujet de la provenance d’un lot, nous le retirons de la vente en attendant une enquête interne. Nous veillons minutieusement à ne vendre que des objets dont la provenance est claire » a indiqué un porte-parole de l’auctioneer.

Selon The Guardian, la police a saisi des documents – notamment des photographies – qui montrent que les sculptures ont été trouvées puis exportées en Grande-Bretagne illégalement. Le Dr David Gill, archéologue de l’Université de Swansea (Pays de Galles) et un chercheur de l’Université de Cambridge ont affirmé que les quatre sculptures portaient des traces de terre qui indiquent qu’elles ont été excavées illégalement. Le catalogue de la vente qui montre les mêmes sculptures nettoyées et restaurées les estimait à 40 000 livres.

Les archéologues sont de plus en plus préoccupés par le commerce illicite des œuvres d’art antiques et craignent de voir Londres devenir la plaque tournante d’un commerce d’antiquités pillées. Ils appellent les maisons de vente à vérifier plus rigoureusement l’identité des vendeurs et à un durcissement des lois pour restreindre le commerce illégal d’antiquités, même si depuis 2003 ce type d’infraction est passible de sept ans de prison.

De son côté, Bonhams déclare avoir envoyé ses catalogues à l’Art Loss Register, une base de données informatisée qui référence les œuvres d’art volées. Toutefois, le Dr Gill a précisé que l’Art Loss Register ne traite que des objets volés et non pas des antiquités qui peuvent provenir de fouilles clandestines.

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