Lawrence Salander, le marchand d’art new-yorkais plaide coupable pour escroquerie

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 22 mars 2010 - 388 mots

NEW YORK (ÉTATS-UNIS) [22.03.10] – Lawrence B. Salander, un ancien marchand d’art a plaidé coupable pour fraude et escroquerie d’un montant de 120 millions de dollars auprès d’investisseurs et de clients dont des personnalités connues.

Lawrence Salander – déjà en procès avec plusieurs clients et institutions – s’est reconnu coupable d’environ 30 chefs d’accusation pour vol et fraude devant la Cour suprême de New York.

Il fait aujourd’hui face à une condamnation allant de six à dix-huit ans de prison et doit payer 120 millions de dollars à ses victimes parmi lesquelles figurent le joueur de tennis John McEnroe, l’acteur Robert De Niro ou encore Earl Davis, le fils du peintre américain Stuart Davis.

Il a déclaré au juge Michael J. Obus avoir agit « sciemment et intentionnellement » en vendant des œuvres qu’il ne détenait pas, allant jusqu’à vendre la même œuvre à plusieurs acheteurs, rapporte le NY Times. Il reconnaît avoir également présenté des demandes frauduleuses de prêt, en engageant des œuvres d’art qu’il ne possédait pas, auprès de la Bank of America et avoir fait des bénéfices sur la vente d’œuvres en ne communiquant pas les sommes exactes aux vendeurs comme avec le Philadelphia Museum of Art.

Selon les procureurs, tout cet argent lui servait à investir dans sa propre collection d’œuvres de la Renaissance et à mener un train de vie extravagant : achats de biens immobiliers de plusieurs millions de dollars – dont sa maison de l’Upper East Side à Manhattan - et voyages en jet privé entre autres.

Salander avait installé sa galerie spécialisée dans l’art du XIXe siècle européen et dans le modernisme américain à New York dans les années 1970. Il s’associe en 1995 à William O’Reilly et déménage dans un espace immense dans un quartier huppé de Manhattan.

Mais suite à de nombreuses actions en justice pour fraude, la galerie est fermée par une décision de justice en mars 2007 et mise faillite. Arrêté en mars puis en juillet 2009, il fut libéré sous caution, en raison de son état physique. En janvier 2010, condamné à dédommager ses créanciers, il avait annoncé la vente de sa collection chez Christie’s International.

Le juge n’a pas encore fixé la date de la condamnation selon Bloomberg. Une audience est prévue le 20 mai 2010 pour fixer les modalités de restitution du stock.

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Cour suprême de New York - photographe : Wallyg - Licence Creative Common 2.0

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