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La réouverture des galeries XIXe du musée de l’Armée fait la part belle aux défaites militaires françaises

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 22 février 2010 - 422 mots

PARIS

PARIS [22.02.10] – Le Musée de l’Armée ouvre le 20 mars 2010 le deuxième espace de son département moderne qui couvre la période des Cent-Jours à Napoléon III, mais aussi deux des plus grandes défaites de l’armée française : Waterloo et Sedan. Une nouvelle muséographie pour un nouvel esprit.

Dans ses nouveaux espaces, le musée a cherché à présenter les défaites de Waterloo et Sedan de la manière la plus objective possible. « Nous sommes un musée d’Histoire » et « notre mission n’est pas de donner un discours à caractère idéologique » a déclaré Emile Robbe, conservateur du département moderne. Il explique que la section sur la guerre franco-prussienne dresse une comparaison des forces et des faiblesses des deux belligérants lors de la bataille de Sedan, mais aussi les causes et les conséquences de la guerre.

Loin d’être une apologie de la guerre et des généraux français, le musée de l’armée souhaite raconter l’histoire militaire de la nation française en exposant à la fois les victoires comme les défaites.

« Nous avons voulu avoir une approche plus pédagogique pour mettre l’accent sur le système de défense et sur l’engagement de la nation dans l’armée » ajoute M. Robbe. La principale préoccupation des équipes du projet de rénovation a été la mise en valeur des collections du musée à travers la mise en place d’un nouveau discours historique. « La nouvelle orientation nous permet de toucher un public plus large, pas seulement français, mais aussi étranger ».

Seront aussi ré-ouverts deux anciens réfectoires situés au rez-de-chaussée de l’Hôtel des Invalides, ancienne résidence pour les soldats blessés et les vétérans. Les visiteurs pourront admirer les peintures murales exécutées entre 1677 et 1678 par le peintre Jacques-Antoine Friquet de Vauroze représentant des scènes de batailles de la guerre de Dévolution (1667-1668) entre la France et l’Espagne sur la possession des Pays-Bas espagnols (actuels Belgique et Luxembourg).

La nouvelle muséographie présente des milliers d’objets : uniformes de simple soldats ou de prestige, pièces d’équipement de nombreux régiments, armes, instruments de musique, mais aussi effets personnels ayant appartenu à de grandes figures.

Depuis 2000, le musée fait l’objet d’un vaste programme de modernisation et de réaménagement de ses collections appelé ATHENA (Armes, Techniques, Histoire, Emblématique, Nation, Armée) – 16,8 millions d’euros – financés en grande partie par le ministère de la Défense.

Le département des Armures et Armes anciennes a été ouvert en 2005, celui des Deux Guerres en juillet 2006. Les années 2009 et 2010 voient la réouverture du département moderne de Louis XIV à Napoléon III.

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