Petite anthologie des oeuvres d’art victimes de maladresses

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 29 janvier 2010 - 471 mots

NEW YORK (ETATS-UNIS) [29.01.10] – Il n'est pas rare que des œuvres d'art, parfois inestimables, soient abîmées ou perdues à cause de la maladresse de leurs propriétaires, ou tout simplement à cause de la « faute à pas de chance ». Le New York Times propose une revue non-exhaustive de ces accidents « improbables ».

La maladresse ou la fatalité a souvent été la cause de la destruction d'œuvres d'art de toutes époques. Après qu'une visiteuse a malencontreusement déchiré une toile de Picasso au Metropolitan Museum de New York, en tombant littéralement sur l'œuvre, le New York Times évoque quelques-uns de ces accidents parmi les plus « improbables ».

Il y a quelques temps, selon le quotidien, un couple de New-yorkais, en plein déménagement, aurait égaré quatre peintures impressionnistes : la femme de ménage aurait jeté les cartons d'emballages vides, emportant également à la benne à ordure les quatre emballages pleins. C'est en tout cas le résultat de l'enquête de leur assureur Axa Art Insurance, pour qui ce genre d'affaire n'est pas si rare : elle fait partie de ce que les assureurs surnomment les « Oops claims ».

En 2000, lors d'une vente chez Sotheby's, une peinture de Lucian Freud estimée à plus de 100 000 dollars avait été déchirée par un coup de coude. En 2008, un homme a trébuché sur ses lacets défaits, s'effondrant sur une vitrine du Musée Fitzwilliam à Cambridge en Angleterre, réussissant de cette manière à réduire en miette trois vases en porcelaine de la dynastie Qing. Plus spectaculaire, une peinture de Giorgio de Chirico, « Piazza d'Italia », accrochée au mur d'une maison hollandaise, a été proprement défoncée par une boule de démolition qui était censée s'attaquer à un édifice de l'autre coté de la rue.

Interrogés par le New York Times, les portes-paroles des grands musées de la ville ont refusé de communiquer sur ce genre d'accidents, causés soit par des visiteurs, soit par le personnel de musée.
Toutes ces institutions ont des mesures pour éviter la collision entre visiteurs et œuvres d'art, des alarmes aux vitrines sécurisées, en passant par la surveillance des gardiens dans les salles.
A la Frick Collection sur la 5e Avenue, les enfants de moins de dix ans ne sont tout simplement pas autorisés à rentrer dans le musée.

Mais les catastrophes arrivent également en dehors des musées et des collections privées. En 1995, dans un fameux restaurant de Central Park, lors d'une soirée organisée en l'honneur d'une ambassadrice des Etats-Unis en Irlande, une sculpture irlandaise en cristal de Waterford représentant un grand aigle devait être remise à l'invitée. Mais avant que quiconque ait pu poser la main sur l'œuvre, un invité a maladroitement bousculé son piédestal, et l'aigle a éclaté au sol en une multitude de morceaux. Réaction amusée d'un spectateur : « Madame l'Ambassadeur, vous allez recevoir plus de pièces de cristal irlandais que personne d'autre dans l'histoire. »  

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