Boltanski rejoue Faust avec un Méphistophélès tasmanien pour son nouveau projet

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 26 novembre 2009 - 296 mots

PARIS [26.11.09] – Le nouveau projet un peu fou de Boltanski ressemble à un pacte avec le diable. L’artiste vient de vendre en viager une œuvre consistant à filmer en continu son atelier, la vidéo étant retransmise en direct dans une grotte de Tasmanie.

A partir de janvier 2010 et jusqu’à sa mort, Boltanski sera filmé en permanence dans son atelier, et les images retransmises dans une grotte de Tasmanie. Une des particularités de ce projet est que l’artiste, âgé de 65 ans, a vendu cette performance, en viager à un homme d’affaires tasmanien, David Walsh.

Dans un entretien à l’AFP, Christian Boltanski détaille cette aventure un peu mystérieuse.
Il y parle d’ « œuvre ultime » et décrit l’homme à qui il a proposé ce pari : « cet homme pense qu’il est plus fort que le hasard et qu’il ne perd jamais. […] Tout être qui ne perd jamais ou qui pense qu’il ne perd jamais est le diable forcément » .

David Walsh, collectionneur australien, qui a bâti sa fortune grâce à des sociétés de paris et des casinos, a calculé que le viager était rentable pour lui si Boltanski mourrait avant 8 ans. Après, c’est l’artiste qui sera gagnant.

Pour Boltanski, il s’agit moins d’un « pacte » que d’un « jeu » dont il a fixé lui-même les termes. Les images de son atelier seront stockées sur DVD et Walsh ne pourra pas les exploiter du vivant de l’artiste.

David Walsh est connu en Australie pour son projet de musée privé, le Museum of Old and New Art (MONA) qu’il est en train d’aménager en Tasmanie, île au sud de l’Australie. Il souhaite y exposer sa collection d’art de 1500 œuvres, dont l’ancien directeur de Sotheby’s Australie sera le premier directeur.

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