Le Vatican confirme la découverte des reliques supposées de Saint Paul

L’année paulinienne s’est achevée le 29 juin au Vatican en apothéose. Après l’annonce deux jours avant de la découverte de l’image la plus ancienne de cet apôtre, datant du IV siècle, Benoît XVI a révélé une nouvelle encore plus impressionnante : après une datation par carbone 14, les fragments d’os retrouvés dans un sarcophage attribué à Saint Paul se sont avérés ceux d’un homme ayant vécu au Ier ou au IIe siècle de notre ère, ce qui pour le pape « semble confirmer la tradition incontestée selon laquelle qu’il s’agit des restes de l’apôtre Paul ».

Ce sarcophage a été mis au jour en 2002 sous l’autel de l’église Saint-Paul-hors-les-murs. Cette basilique a été construite au IVe siècle sur l’édifice mortuaire situé à l’endroit où Saint Paul aurait été décapité, et par conséquent le cercueil retrouvé a été vénéré comme appartenant à l’apôtre.

Le centre de recherches responsable de l’analyse scientifique des ossements n’est pas lié au Vatican et n’était pas au courant que les fragments d’os provenaient du sarcophage de Saint Paul. La sonde réalisée sur ce cercueil de 12 centimètres d’épaisseur a révélé également des fragments d’encens rouge et d’un précieux tissu de lin de couleur pourpre laminé d’or fin, confirmant la tradition chrétienne de presque 20 siècles.

Andrea Cordero Lanza, le cardinal de l’église Saint-Paul-hors-les-murs, a affirmé à l’agence Adnkronos que cette découverte a été faite il y a un an et demi, mais seul le Saint-Père pouvait l’annoncer. « Je suis heureux, ému par la découverte en soi : avoir la sureté qu’il s’agit véritablement des restes de l’Apôtre ne peut que remplir de joie en tant que chrétien, mais pas uniquement », a-t-il rajouté.