Disparition du peintre américain Robert Colescott

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 12 juin 2009 - 277 mots

ARIZONA (ETATS-UNIS) [12.06.09] – Le premier artiste afro-américain à avoir représenté les Etats-Unis à la biennale de Venise est décédé le jeudi 4 juin à l’âge de 83 ans.

Le peintre figuratif afro-américain qui caricaturait les stéréotypes sexuels et raciaux est mort à Tucson en Arizona le jeudi 4 juin 2009 à l’âge de 83 ans. L’artiste avait représenté les Etats-Unis à la biennale de Venise en 1997.
Robert Colescott était connu pour ses satyres joyeuses et subversives qui déstabilisaient les rapports à la race, aux croyances, au sexe ou aux tendances politiques.

Donnant une nouvelle interprétation de l’histoire de l’art, il détournait les personnages de Van Eyck, Goya ou les visages primitivistes des Demoiselles d’Avignon. Peignant par exemple en noir le portrait traditionnel de George Washington ou les paysans de Van Gogh, il souhaitait pointer les contradictions que la société américaine contemporaine entretient avec son histoire.

Après avoir servi en France pendant la deuxième guerre mondiale, il fit ses études à Berkeley avant de retourner à Paris pour suivre l’enseignement de Fernand Léger en 1949. La palette et la narration des peintures du maître l’ont durablement influencé.

Son style arriva à maturité au contact des mouvements sociaux de la fin des années 60. Son travail résolument multiculturel et transgressif inspire de nombreux artistes outre atlantique.

Né d’un père noir et d’une mère blanche, il fut souvent associé au mouvement de reconnaissance de la communauté afro-américaine. Mais quand on lui demandait si son travail était au service de la communauté noire, il répondait : « avant de servir quelqu’un, mon travail sert l’art et l’art sert d’abord à se connaître soi-même », rapporte la New York Times.

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