La photographe Annie Leibovitz hypothèque ses droits d’auteur sur l’ensemble de son oeuvre

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 6 mars 2009 - 272 mots

NEW YORK (ETATS-UNIS) [06.03.09] – Pour garantir un prêt de 15,5 millions de dollars, Annie Leibovitz a hypothéqué ses droits sur toutes ses photographies, négatifs et contrats inclus.

Annie Leibovitz, dont les clients les plus importants sont Walt Disney et le magazine Vanity Fair, est sans doute l’une des photographes les plus demandées aujourd’hui. Elle connaît toutefois des difficultés financières. Au cours des derniers mois, elle a emprunté 15,5 millions de dollars auprès d’Art Capital Group.

Pour cautionner ce prêt, la photographe a notamment eu recours à ses biens immobiliers, mais aussi aux droits d’auteur qu’elle détient sur l’ensemble de ses photographies, les clichés déjà pris et ceux à venir ! L’accord inclus également tous les négatifs et les droits des contrats.

Selon le New York Times, Annie Leibovitz n’est pas la seule à avoir utilisé l’art pour obtenir des liquidités. La collectionneuse d’art Veronica Hearst et l’artiste et réalisateur Julien Schnabel auraient également cautionné un prêt avec leurs oeuvres. Le New York Magazine a rapporté que l’Opéra de New York s’est servi de deux peintures murales de Chagall comme garanti d’un prêt de longue date fait par l’institution. Si l’engagement n’est pas respecté, la décoration du hall d’entrée de ce célèbre opéra perdra de son splendeur.

« Il s’agit d’un marché très discret », a expliqué Ian Peck, l’un des propriétaires d’Art Capital Group, le principal organisme de crédit spécialisé dans l’hypothèque d’oeuvres d’art. En 2009, l’entreprise prévoit de gagner avec ces garanties 120 millions de dollars, soit une hausse de 40 millions de dollars par rapport à 2008, preuve qu’avec la crise économique l’art apparaît comme une valeur de refuge.

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