Patrimoine

16 000 œuvres d’art introuvables dans les administrations françaises

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 2 février 2009 - 430 mots

PARIS

PARIS [02.02.09] – La ministre de la Culture vient d’exposer le bilan de dix ans d’activité de la commission de récolement des œuvres d’art : 16 000 objets manquent à l’appel dans les administrations françaises.

La ministre de la Culture Christine Albanel a présenté, le 29 janvier, le bilan de dix ans d’activité de la Commission de récolement des œuvres d’art ainsi que le guide édité par la commission de marquage des collections publiques, en présence des présidents de chacune de ces commissions, Jean-Pierre Bady et Christiane Naffah.

Créée en 1996, installée en 1997, la Commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art a été installée par un décret du 15 mai 2007 qui lui reconnaît, sous l’autorité du ministre chargé de la Culture, un champ d’action qui s’étend à tous les ministères. Comme un grand inventaire, les travaux de la Commission portent sur les dépôts effectués principalement par les musées nationaux, le mobilier national, le fonds national d'art contemporain (FNAC) (total estimé de 185 000 œuvres) ainsi que la manufacture de Sèvres (total estimé de 200 000 pièces), au bénéfice de collectivités territoriales (musées, monuments historiques), de bâtiments administratifs ou de représentations diplomatiques à l'étranger.

Depuis son lancement, 133 000 objets, sur un total de 184 000 dépôts ont été « récolés », c’est-à-dire ont fait l’objet d’une enquête. Les 25% restants devraient être étudiés d’ici deux ans. Sur ces 133 000 objets, 20 000 ont été « non-vus » : environ 3 400 sont présumées détruites, principalement par les guerres, et 150 ont fait l’objet de plaintes pour vol. Restent donc 16 500 pièces « non-localisées », parmi lesquelles environ 1000, les plus importantes, ont fait l’objet d’une plainte (notamment une pendule Boulle, un Raoul Dufy, un Léger).

Ces annonces ont également permis de braquer les projecteurs sur la Commission de marquage, mise en place en 2000, qui identifie les œuvres par un système rationalisé de marquage qui préserve leur intégrité. Trois catégories de produits de marquage des biens culturels mobiliers ont été distinguées : les marquages d’identification, marquages traditionnels des numéros d’inventaire (encres, crayons, marqueurs, peintures, étiquettes adhésives) ; les marquages de gestion qui font appel aux technologies récentes et utilisent des outils d’identification automatique (étiquettes code à barres et radiofréquences), et les marquages sécuritaires, pour identifier les œuvres, notamment en cas de vol (encres à base de pigments à caractère sécuritaire, techniques d’imagerie scientifique). La traçabilité des collections publiques et des biens culturels est un des aspects de la politique générale de protection du patrimoine.

Photo : Christiane Naffah, Christine Albanel et Jean-Pierre Bady © Didier Plowy/MCC

Thématiques

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque