Les manuscrits médiévaux pourraient être étudiés grâce à leur ADN

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 15 janvier 2009 - 262 mots

CAROLINE DU NORD (ETATS-UNIS) [15.01.09] – Un chercheur américain tente de mettre au point une base de données ADN qui permettrait de découvrir où et quand les manuscrits de l’époque médiévale furent réalisés.

Partant du constat que la plupart des manuscrits médiévaux sont fabriqués à partir de peaux animales, Timothy Stinson, chercheur à l’université de Caroline du Nord, a eu l’idée de faire parler l’ADN présent dans ces pages pour faire la lumière sur la provenance des manuscrits anciens, raconte le Science Daily.

Timothy Stinson utilise les techniques de génétique les plus avancées pour percer le mystère des ouvrages du Moyen-Age. La méthode mise au point par le Professeur Stinson consiste à extraire et analyser l’ADN contenu dans les peaux, les parchemins étant en effet souvent fabriqués avec la peau de plus de 100 animaux. Le but final est de mettre au point une base de données ADN permettant de faire des comparaisons et de déterminer où et quand le livre fut écrit. « Dater et localiser les manuscrits a toujours présenté des problèmes car les chercheurs se sont surtout appuyés sur l’écriture et le vocabulaire des scribes, techniques qui se sont avérées peu fiables pour de nombreuses raisons » explique Timothy Stinson.

La base de marqueurs ADN établie avec des lieux et dates connus fonctionnerait sur un simple système de comparaison. Cette riche source d’informations devrait également permettre de retrouver les routes commerciales et comprendre l’industrie du livre au Moyen-Age.

Timothy Stinson présentera sa recherche lors de la réunion annuelle de la Bibliographical Society of America, le 23 janvier à New-York.

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque