Inauguration de la coupole de Miquel Barceló à l’ONU

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 19 novembre 2008 - 385 mots

GENEVE (SUISSE) [19.11.08] – La coupole des Droits de l’homme et de l’Alliance de civilisations réalisée par Miquel Barceló a été inaugurée le mardi 18 novembre au Palais des Nations de Genève.

M. Barceló dans la coupole© AgustÁ­ Torres/Onuart.

La nouvelle salle XX, baptisée salle des Droits de l’homme et de l’Alliance de civilisations, a été inaugurée au siège européen de l’organisation des Nations Unies à Genève en présence du roi d’Espagne, du président Zapatero et du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, a rapporté la journaliste Marina Rozenman.

Le point d’orgue de ce nouvel espace, symbole de l’engagement du gouvernement espagnol envers la communauté internationale, réside dans le chef d’œuvre de l’artiste espagnol Miquel Barceló. Véritable performance artistique, Miquel Barceló a réalisé au cours de ces trois dernières années une coupole de 1400 m², entièrement recouverte de stalactites multicolores.

Défiant les lois de la pesanteur, Barceló a dans un premier temps fabriqué les stalactites à l’aide d’une résine spécialement conçue pour l’œuvre. Une centaine de pigments naturels différents ont ensuite été appliqués, avant de recouvrir cette fresque monumentale de milliers de kilos de peinture. Une machine-monstre pulvérisant près de 3000 litres à la minute (celle ayant servie à la réalisation du tunnel du Mont-Blanc et sur des plate-formes pétrolières) a été utilisée. Le bruit infernal de cet engin, qui sema la panique au sein de la sécurité de l’ONU, obligea l’artiste à travailler la nuit.

Cette création rupestre innovante plonge l’œil dans une mer déchaînée, sorte de passage vers une autre dimension promesse d’une transformation des Nations Unies. Il s’agit pour Barceló d’une œuvre « qui change selon l'endroit d'où on la regarde. En soi, c'est un symbole du multilatéralisme ». Ce thème est au cœur des débats actuels du Conseil des Droits de l’homme, nouvel organe de l’ONU qui présidera au sein de cet antre inspiré des grottes marines de l’île de Majorque. Elle demeure à ce jour la plus importante œuvre créée par l’un des sièges des Nations Unies.

La rénovation de la salle des Droits de l’homme dont le financement avait fait polémique en Espagne, fut menée à terme grâce à la Fondation ONUART, mise en place pour cette occasion. Cet instrument inédit dans le monde, a pour mission de faire de l’art un nouveau moyen d’expression au service des valeurs universelles.

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