Exclusif : Serge Lemoine commente son non renouvellement

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 31 janvier 2008 - 316 mots

\" J'ai appris mon non renouvellement %26agrave; la pr%26eacute;sidence du mus%26eacute;e d'Orsay, hier [mercredi] %26agrave; 4 heures du matin, de la bouche m%26ecirc;me de Christine Albanel alors que j'%26eacute;tais %26agrave; Tokyo \" . Joint au t%26eacute;l%26eacute;phone alors qu'il inaugure %26agrave; Tokyo la r%26eacute;%26eacute;dition de l'exposition Renoir-Renoir de la cin%26eacute;math%26egrave;que, Serge Lemoine a du mal %26agrave; cacher la brutalit%26eacute; de la d%26eacute;cision.

Serge Lemoine%26copy; D.R.

" Je respecte bien entendu la volonté du gouvernement, mais j'aurais aimé continuer mon action à Orsay " . Sans doute euphorisé par le vernissage japonais, et fidèle à son personnage, il égrène ses réalisations. " J'ai doublé la fréquentation du musée et atteint un autofinancement de près de 56 % " dit-il. Serge Lemoine souligne aussi la politique internationale du musée, dont il est l'initiateur et met en avant le projet d'exposition à Pékin pendant les jeux olympiques, " la seule exposition labélisée par les autorités chinoises ", et pour lequel il a obtenu un mécénat d'1,5 millions d'euros d'Henderson.

Dès le mois de mars, Serge Lemoine reprendra ses cours à la Sorbonne, et entend se consacrer à de nombreux projets éditoriaux. Non sans malice il souhaite bonne chance à son successeur.

Un successeur qui pourtant il y a un peu plus d'un an, ne semblait pas très enthousiaste à l'idée de venir à Orsay. Il déclarait ainsi à Roxana Azimi (JDA 243): " Ce n'est pas sur mes tablettes [ de rejoindre Orsay ], réplique-t-il agacé. J'aurais beaucoup de mal à me réhabituer à un milieu hiérarchisé. À Montréal, j'ai mon autonomie. Est-ce que vous me voyez faire le pied de grue à l'entrée d'une exposition pour attendre un ministre ? " Et Roxana Azimi d'ajouter : Guy Cogeval ne mâche pas ses mots contre l'inertie et la bureaucratie française. Ayant adopté depuis un an la nationalité canadienne, il ne se résoudrait pas non plus à diviser par quatre son salaire actuel !

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