Centre d'art

Passerelle, premier centre d’art contemporain labellisé « d’intérêt national »

Par Christine Coste · lejournaldesarts.fr

Le 28 novembre 2017 - 370 mots

PARIS

PARIS [28.11.17] - La loi dite « Création et Patrimoine » de 2016 a créé le label « Centre d’art contemporain d’intérêt national ». Le centre d’art de Brest est le premier à l’obtenir.

Annonce de la labellisation du centre d'art Passerelle par la ministre de la Culture et de la Communication au Palais de Tokyo, Paris. Crédits photographiques : d.c.a
Annonce de la labellisation du centre d'art Passerelle par la ministre de la Culture et de la Communication au Palais de Tokyo, Paris.
© d.c.a

À la veille des trente ans de Passerelle en 2018, sa labellisation en « Centre d’art contemporain d’intérêt national » par le ministère de la Culture ravit Étienne Bernard, son directeur. « Au bout de trente ans on arrive à une reconnaissance effective de l’État de nos missions et de notre professionnalisme », dit-il.

L’annonce en a été faite par Françoise Nyssen lors de l’ouverture au Palais de Tokyo des célébrations des 25 ans de l’association de Développement des Centres d’Art. Mais la ministre n’a pas voulu annoncer d’autres centres labélisés ni répondre aux inquiétudes de d.c.a. face à la fin des contrats aidés et aux nouvelles baisses de subventions de l’État aux collectivités territoriales.

Le réseau des 50 centres d’art contemporains de d.c.a. sait qu’en 2018 il ne bénéficiera pas d’une rallonge budgétaire comme celle de 660 000 euros obtenue par Audrey Azoulay pour l’année 2017. Il sait aussi que la labélisation n’entraine pas de subventions supplémentaires de l’État.

Pour autant, cette labélisation du centre brestois est porteuse de sens dans une région marquée par la fermeture fin août 2016 du Quartier à Quimper. Ce centre d’art avait été le premier du réseau de d.c.a à fermer pour des raisons de changement de majorité municipale et de réorientation de la politique culturelle municipale. La décision du maire Ludovic Jolivet (LR) de supprimer la subvention annuelle de 252 000 euros allouée au Quartier par la ville sur 600 000 euros de budget l’avait en effet condamné à disparaître. Passerelle à Brest n’est pas dans la même situation. « Nous avons des partenaires très engagés », précise Etienne Martin.

L’Association d.c.a. a été associée à la rédaction des décrets d’application en mai 2017 de cet article de la loi Liberté de Création, Architecture et Patrimoine, précisant les critères pour obtenir le label. D’autres labellisation devraient suivre. d.c.a envisage de son côté la mise en place d’un regroupement d’élus et de responsables de centres d’art afin de consolider un peu plus le dialogue et les engagements de chacun.

Thématiques

Tous les articles dans Création

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque