Politique

Emmanuel Macron inaugure le Louvre Abou Dhabi

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 8 novembre 2017 - 508 mots

ABOU DHABI / ÉMIRATS ARABES UNIS

ABOU DHABI (ÉMIRATS ARABES UNIS) [08.11.17] – Plus de 10 ans après son lancement, le Louvre Abou Dhabi est officiellement inauguré le 8 novembre. C’est une réussite architecturale. Il doit rapporter près d’1 milliard d’euros à la France.

Lancé sous la présidence de Jacques Chirac, balbutiant sous celle de Nicolas Sarkozy, relancé sous François Hollande, le Louvre Abou Dhabi est finalement inauguré par Emmanuel Macron aujourd’hui 8 novembre 2017, en présence des autorités émiriennes mais aussi d’un invité surprise, le roi du Maroc.

A l’origine, le musée devait ouvrir en 2012, mais sa construction et son inauguration ont été maintes fois reportées. A l’origine également, l’île de Saadiyat (qui n’est pas tout à fait une île) et qui n’était alors qu’une vaste zone désertique, devait abriter 5 musées. Aujourd’hui on ne parle plus que de 3 musées : le Guggenheim et le Musée national Cheikh Zayed - dont aucune date n’a été annoncée- et le Louvre Abou Dhabi qui est ainsi le seul à voir le jour.

C’est donc une réussite française, que Renaud Donnedieu de Vabres, l’ancien ministre de la Culture signataire de l’accord intergouvernemental de 2007 n’a pas manqué de souligner dans un mail. C’est aussi une réussite architecturale. Moins de l’extérieur qui n’est pas aussi spectaculaire que le Guggenheim Bilbao ou la Fondation Vuitton que de l’intérieur. Jean Nouvel, qui veut être un « architecte contextuel » a en effet construit un ensemble de bâtiments purement géométriques et blancs, surmontés d’un immense dôme de 185 mètres qui protège cette « médina » du soleil. Le tout symbolise une ville arabe. Construit au bord de l’eau, le site est pénétré à plusieurs endroits par des canaux qui contribuent à rafraîchir les lieux.

La place centrale distribue les différentes fonctions du musée, les galeries de la collection permanente, un espace pour les expositions temporaires qui sera ouvert en décembre prochain, un auditorium, un musée pour les enfants, un restaurant et d’autres services. Malgré l’absence de végétaux et la minéralité des lieux, le visiteur se sent tout de suite à l’aise. Des percées vers la mer contribuent à cette sensation de confort. Pas de végétation ? En réalité, il y a un arbre, mais celui-ci est un peu particulier puis qu’il s’agit d’une commande faite à Giuseppe Penone et qui a vraiment trouvé sa place.

L’exposition permanente, composée d’œuvres prêtées par les musées français, dont une bonne partie du Louvre et de pièces acquises par le Louvre Abou Dhabi, déroule sur un parcours chronologique qui va de la préhistoire à l’art contemporain, près de 600 oeuvres venant de tous les continents. Jean-Luc Martinez, le patron du Louvre (Paris) veut montrer en quoi les différentes civilisations partagent une culture visuelle commune. Pari audacieux qui nécessite une médiation appropriée.

Les contreparties financières auprès de la France s’élèvent à près d’1 milliard d’euros : 400 millions pour l’utilisation pendant 30 ans du nom du Louvre, 190 M€ pour les prêts d’œuvres, 195 M€ pour des expositions clefs en mains et 164 M€ de prestations de services réalisées par l’agence France Museum.

Légende photo

Louvre Abou Dhabi - Germination de Giuseppe Penone © Louvre Abu Dhabi – Photo Roland Halbe

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