Un début de Biennale Paris en demi-teinte

Par Marie Potard · lejournaldesarts.fr

Le 12 septembre 2017 - 387 mots

PARIS [12.09.17] - Deux jours après son ouverture, le Grand Palais n’attire pas les foules. Si les chefs-d’œuvre sont rares, les marchands se disent confiants et ont conclu quelques ventes.

La Biennale Paris a ouvert ses portes hier au public, après un dîner de gala samedi soir et un vernissage vip dimanche. Pour autant, ces deux temps forts de la rentrée n’ont pas déplacé les foules. Le diner n’a rassemblé que 800 personnes contre 1 200/1 400 habituellement. Au vernissage, les allées étaient clairsemées ; la journée sans euphorie.

Le décor de l’an passé a été remis en place - exit, l’effet de surprise propre aux précédentes éditions - avec quelques petits ajustements, notamment au centre. Le plafond de la rotonde a été supprimé, contribuant à apporter davantage de clarté et de lisibilité. Sobre et passe-partout, la décoration manque toutefois de finitions.

En déambulant dans les allées, on est de prime abord frappé par l’importante disparité qui règne d’un stand à l’autre. Certains marchands ont fait des efforts considérables, à l’instar de la galerie Steinitz qui non seulement a apporté des pièces majeures mais aussi soigné sa décoration grâce aux somptueuses boiseries qui ornent les mûrs.

Mais le plus surprenant est la faible quantité de chefs-d’œuvre que l’on découvre en arpentant le Grand Palais. Surtout après avoir visité la collection Barbier-Mueller qui a pris place de part et d’autre de la nef. Reste que certaines pièces retiennent l’attention. Il ne faut ainsi pas manquer la tapisserie des Chasses de Maximilien, XVIIe, sur le stand de la galerie Chevalier ; une Vue des gorges de la Loue, par Courbet à la galerie Art Cuéllar-Nathan (Zürich) proposé à 800 000 euros ; un meuble de collectionneur, 1761, par Pierre Garnier (Steinitz), affiché à 1,2 million d’euros ; une tête de dieu fluvial en marbre, travail romain, IIe siècle ap J.C. chez le suisse Cahn (675 000 euros) ou L’Oracle, 1931, de Magritte chez Boon (Belgique).

Les exposants ont-ils réalisé quelques transactions en l’espace de ces deux jours ? La réponse est oui, au vu des points rouges disséminés sur plusieurs stands. Interrogés sur le déroulement de ce début de salon, les marchands réservent une réponse ambiguë : « ça ne se passe pas mal ». Langue de bois ? Difficile à évaluer. Aucun n’a avoué ne rien avoir vendu.

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Armure de Samouraï à cheval installée au-dessus du bar situé au centre de La Biennale Paris, Grand Palais, le 10 septembre 2017 © photo Ludosane

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