Les manuscrits de l'aventurier Henry de Monfreid boudés aux enchères

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 15 juin 2017 - 324 mots

PARIS [14.06.17] - La centaine de manuscrits de l'aventurier et contrebandier Henry de Monfreid n'a pas fait florès mercredi aux enchères, la plupart des lots mis en vente ne trouvant pas preneurs, a-t-on appris auprès de la maison de ventes Artcurial.

Le manuscrit de "La croisière du hachich", seul manuscrit connu de l'un des plus célèbres récits du bourlingueur de la mer Rouge, publié en 1933, a pu tirer son épingle du jeu en trouvant preneur à 10 100 euros, légèrement au-dessus de sa plus basse estimation (10 000 / 15 000 euros). "Ce fut une vente difficile", a commenté la maison de ventes.

Une quinzaine d'autres lots seulement ont trouvé preneurs pour des prix allant de 280 euros (texte dactylographié de "L'abandon" qui était estimé entre 800 et 1 200 euros) à 3 900 euros pour le manuscrit autographe d'"Abdi, l'homme à la main coupée" qui était estimé à un prix beaucoup plus élevé entre 4 000 et 6 000 euros. Considéré comme un joyau littéraire, le manuscrit autographe de "La Poursuite du Kaïpan", fabuleux récit d'une poursuite d'un vapeur ayant dérobé 12 tonnes de haschich et qui était estimé entre 4 000 et 6 000 euros, n'a pas trouvé preneur.

Outre des manuscrits, la vente autour d'Henry de Monfreid proposait des essais historiques et journalistiques, des récits autobiographiques. Né en 1879, Henry de Monfreid a hanté les côtes de la Corne de l'Afrique pendant une quarantaine d'années. C'est sous l'impulsion de son ami Joseph Kessel, venu enquêter sur les marchés d'esclaves en Ethiopie au début des années 1930, qu'Henry de Monfreid se met à écrire. Il avait alors plus de 50 ans. L'aventurier s'était installé à Djibouti en 1913 après de nombreux revers de fortune en France. Il sera tour à tour pêcheur de perles, trafiquant d'armes, de hachich et de cocaïne. Durant la guerre, il soutient les Italiens. Fait prisonnier par les Britanniques, il sera envoyé au Kenya avant de rentrer en France en 1947 où il poursuivra sa carrière littéraire.

Légende photo

Photo de Henry de Monfreid à son domicile parisien publiée dans le New York Times, années 1930 - Source Wikimedia - Licence Domaine public

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